Ethnologue de profession, Germaine Tillion est une femme qui a connu la déportation lors de la seconde guerre mondiale. Elle a effectué un grand nombre de recherches scientifiques et étudié les sciences humaines. L’Algérie a été son terrain de recherches entre 1934 et 1940.
L’extrait qui nous est présenté provient du livre « fragments de vie » où sont recueillis des textes écrits par Germaine Tillion et mis en forme par Tzvetan Todorov après la mort de l’ethnologue.
A travers cet extrait, on peut comprendre comment Germain Tillion est passée d’une pensée scientifique (où l’observation prime) à une pensée plus humaine (où l’on prend en compte le ressenti et le vécu) dans ses recherches.
Germaine Tillion s’interroge sur sa profession et sur le vécu personnel qui détermine, selon elle, le regard de l’observateur scientifique. Son expérience de vie modifiera sa posture et son regard d’éthnologue.
Ce texte soulève la problématique suivante : En quoi les expériences de vie permettent de mieux appréhender et décrypter des faits afin d’améliorer les recherches scientifiques habituellement basées sur les faits observés ?