Le partenariat est un phénomène de mode, utilisé dans tous les secteurs de notre société et essentiellement dans le secteur économique, le secteur social et le secteur public. Il est omniprésent, souvent mis en avant comme une réponse à tous les questionnements, à tous les problèmes…. Il met en valeur notre quotidien, de votre véhicule au soda américain, le partenariat devient la dimension indispensable à notre évolution dans notre société. Mais qui est-il vraiment ? En quoi consiste t-il ? Il est universel, nous savons tous le nommer ; mais sommes nous capables de le définir vraiment ? Quel est son champ d’intervention ? Quelles sont ses règles, ses limites ? Est-il un slogan ou une réelle méthode ? Dans le domaine sociologique il est plus facile de définir le travail en réseau que le travail partenarial. Le partenariat consisterait à faire travailler ensemble des travailleurs sociaux sans leur donner de définition clairement établie de ce travail ensemble ; Comme s’il suffisait de se déclarer partenaires autour d’une action pour que, instinctivement, chacun de ses partenaires sache quelles missions il devra remplir.
L’ensemble de ces territoires compte un bon nombre de travaux en partenariats comme le définit l’auteur à l’exception de l’attention qu’il faudrait fournir au moment de la conceptualisation de ces actions en partenariat car toutes les équipes sont confrontées à un manque de moyens dont un domine : le temps ! Ces quatre équipes ont un point commun, elles découvrent au détour d’une fiche action ou d’une demande de subvention qu’elles sont partenaires d’une institution voisine. Toutes se sentent démunies, découragées face aux convocations qui tombent du ciel pour travailler sur un projet pour lequel elles n’ont même pas été concertées en amont. Ces expériences récurrentes sont pour moi la résultante d’un travail reconnu par les institutions du réseau et les usagers. En effet, nos positions dans chacun de ces territoires au travers des centres de loisirs et les espaces jeunes que nous gérons sont légitimes et les usagers utilisent les structures sans que nous ayons à déployer une stratégie pour que le public vienne à nous.
Ce qui bien souvent n’est pas le cas des institutions qui nous déclarent partenaire sans que nous ayons été associés à la conceptualisation de celui-ci. La lecture de ce livre me permet aujourd’hui d’analyser chacune de ces situations et de donner des pistes de réflexion aux équipes face à la position qu’elles pourraient adopter face à une institution qui pratique le partenariat uniquement sur papier pour plus de financement. D’autre part sur un des territoires l’ancien conseil municipal nous a demandé de faire un diagnostique avec un sociologue sur un territoire où toutes les institutions travaillent seules depuis deux ans car le lien social entre elles est brisé. Certaines travaillent en réseau d’autres n’arrivent même plus à s’inscrire dans le réseau. Toutes au long des séances de travail j’ai pu extraire certains constats qui me sont apparus évidents après la lecture de ce livre.
Catégorie: | Fiche de lecture Cadre socio-éducatif |
Type de fichier: | application/pdf |
Historique du document: | 0 |
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