Le temps de la toilette en MAS
La toilette, est certes un besoin fondamental mais c'est aussi un moment privilégié entre la personne accompagnée et le professionnel. En effet, c'est un temps où l'on se consacre entièrement et uniquement aux résidents.
Il me semblait important, lors de ce temps clé, de comprendre certaines attitudes et ce que pouvait ressentir les personnes accompagnées. Il en ressort que l'observation et l'attention sont les meilleurs moyens pour proposer une prise en charge personnalisée à chacun. Si l'on prend le temps de comprendre chaque personne, on arrive à trouver ce qu'il leur convient le mieux, tout en sachant que ce qui peut leur convenir un jour, ne sera pas forcément vrai le lendemain.
Notre comportement a beaucoup d'importance pour la réussite du soin, les compétences exigées auprès des personnes en difficultés sont plus relationnelles que techniques : nous devons être disponibles, à l'écoute, sans porter de jugement... pour cela, il convient de connaître les habitudes de vie de la personne accompagnée. Ce travail ne se fait pas du jour au lendemain et il faut beaucoup de patience pour parvenir à comprendre les attentes des résidents et entrer dans une relation de confiance. Nous devons toujours avoir à l'esprit que chaque personne, quelle que soit sa pathologie, est unique.
J'ai appris grâce à cet écrit que la toilette n'était pas uniquement de participer au bien être de la personne et de garantir son hygiène corporelle. Cet accompagnement est plus délicat lorsque l'on travaille avec un public présentant un handicap. Elle amène des problématiques telles que le rapport à l'intimité, à la sexualité et soulève des questionnements relatifs au corps tel que des déformations, souillures... et la capacité que nous, professionnels, devons avoir pour accompagner ces personnes et pour s'adapter à chaque difficulté rencontrée.
Je pense que l'essentiel, dans ce travail, c'est accepter « l'autre » tel qu'il est, avec toute sa singularité, de ne pas voir, seulement, le handicap qui le compose. Je trouve que chaque geste, chaque comportement, sont autant de choses qu'il faut prendre en compte pour apprendre à connaître la personne et ainsi pouvoir lui apporter ce dont elle a besoin.