Le terme de « loi » n’est pas à appréhender qu’au sens législatif, mais avant tout comme « une règle de comportement qui s’impose à un individu ». Une règle est un « code social » qui ne peut avoir de poids que s’il répond à un certain nombre de « normes sociales » (civilité, courtoisie, politesse, savoir-vivre), elles-mêmes soumises à des « valeurs » qui relèvent de l’éthique, de la morale.
Ainsi, il incombe à l’éducateur une fonction socialisante qui commence par l’apprentissage des fondamentaux (c’est-à-dire le respect de soi et d’autrui) aux enfants, aux adolescents, voire aux adultes, dont une institution lui a confié la charge.
La gestion du conflit par l’éducateur demande beaucoup de professionnalisme et de distance par rapport à son affect. Pour un individu en crise, tous publics confondus, la peur que l’adulte ne survivre pas à son agression représente la pire des angoisses. Et contrairement à un enfant, un adolescent ou un adulte disposent d’un pouvoir destructeur indéniable, à la fois physiquement et psychologiquement. Il est donc essentiel pour l’éducateur de maîtriser sa peur, car s’il n’y parvient pas, c’est qu’il a en quelques sortes été "détruit". Il joue ainsi le rôle « d’auxiliaire du Moi » de l’usager en crise, en contenant son « Moi psychique » (rappelons que le Moi peut-être défini comme l’intégration des interdits).