Lors d’un stage qui assure un service de maintien à domicile, j’ai eu l’occasion de rencontrer la famille S. Mme S et sa fille souffrent d’un handicap mental.
Cette situation génère des difficultés à réaliser les gestes courants de la vie quotidienne et en particulier dans l’hygiène corporelle. Après avoir mesuré l’importance de ces actes notamment pour pouvoir s’intégrer dans la société, l’imminence du départ en internat de la jeune fille, j’ai désiré accompagner cette famille vers une meilleure autonomie.
L’intérêt de cet accompagnement a été multiple et a suscité plusieurs questions :
Quels outils cohérents utiliser afin de répondre aux besoins des membres de la famille, sans la mettre en difficulté ?
Comment donner du sens aux actes de la toilette pour que les membres de la famille aient envie adhérer au projet ?
L’étude ci-dessous propose d’exposer l’appréhension que j’ai eu de cet accompagnement en passant par trois phases : la présentation de la situation, l’accompagnement existant, et l’intervention que j’ai pu avoir en collaboration avec la TISF.
Au niveau de l’entretien du logement et du linge la TISF et moi avons poursuivi l’accompagnement déjà en place. La TISF s’occupait plutôt de ce domaine (afin que j’accompagne les enfants à travers le jeu). Elle prenait soin d’expliquer ce qu’elle faisait et de reprendre les gestes de Mme S. Nous l’avons sollicitée afin qu’elle rachète du produit contre les blattes et lui avons proposé de l’accompagner en acheter. Nous lui avons expliqué qu’il ne fallait pas oublier d’en remettre régulièrement. Nous la félicitions dès que nous en avions l‘occasion.
L’objectif dans cet accompagnement a essentiellement été la remobilisation de Mme S et sa valorisation en insistant sur le fait qu’elle était capable d’entretenir seule son logement