Lors de mes deux stages de première et deuxième année de formation, je me suis heurtée plusieurs fois à la douleur, la souffrance des personnes handicapées et particulièrement dépendantes (adultes polyhandicapés vieillissants et enfants autistes). J’effectue mon second stage au sein d’un Institut-Médico-Educatif (IME). Cet IME est composé de deux unités : Une Unité d’Education Générale (UEG) accueillant des enfants de 3 à 13 ans, déficients mentaux. Une Unité d’Education et de Soins (UES) accueillant des enfants déficients mentaux moyens ou profonds, associé à des troubles autistiques, et des enfants autistes de 6 à 13 ans. Cette dernière unité est composée de quatre groupes de cinq enfants et de deux éducateurs. J’effectue donc mon stage dans l’UES. Parmi ces vingt enfants, huit s’automutilent. Cette auto agression se présente sous différentes formes : Se mordre la main, se gifler, se taper, se griffer, se cogner la tête contre les murs, se pincer… Pas un jour ne se passe sans que je sois amenée à rencontrer cet acte physique. Malgré le recul, l’analyse de leurs comportement, je ne peux pas m’empêcher de penser qu’ils ont mal et de ressentir leur douleur : « J’ai mal pour eux ». Cette situation est d’autant difficile que je ne comprends pas les raisons de leurs actes.
La réflexion que j'ai menée tout au long de ce thème de la maternité adolescente a été très enrichissante pour moi. En effet, cela m'a permis d'approfondir mon questionnement et de mieux cerner les problématiques inhérentes aux jeunes mères. L'accompagnement des mères adolescentes est primordial pour un bon développement de l'enfant et une relation satisfaisante entre ces deux nouvelles personnes qui vont, désormais, "grandir" ensemble. La relation mère-enfant est très importante quant au devenir de ce dernier. Effectivement, si cette relation n'est pas correcte, il se peut que l'enfant développe certaines pathologies telles que la psychose, une carence affective entraînant des troubles du développement ou encore une déficience mentale. Le fondement même de la personnalité d'un individu est basé sur la relation qu'il entretient avec sa mère et ce, dès son plus jeune âge. Le travail de l'éducateur est donc prépondérant dans la prise en charge d'une jeune mère. Il doit pouvoir l'accompagner, lui permettre de s'exprimer et être un modèle d'apprentissage et, si besoin est, être la troisième partie du modèle de triangulation qui permet à la mère et l'enfant de se défusionner. Le travail que j'ai mené avec ces mères, et notamment M., m'a captivé. Ce dernier est connoté d'un immense espoir dans l'avenir d'une jeune mère et de son enfant. En travaillant avec ces personnes, nous avons la possibilité d'agir à LS de ce qui pourrait éventuellement poser problème plus tard. Et si, grâce a ce travail, nous évitions de surcharger les Maisons d'Enfants à Caractère Social ? N'était ce pas là l'espoir inhérent à chacun d'entre nous ?
L’inceste, acte entre parent et enfant, est devenue une réalité reconnue. Il y a quelques années seulement ce problème était tu, ignoré volontairement ou nié. Le seul «traitement», quand il y en avait un, était d’ordre judiciaire alors que les effets produits sur la victime étaient ignorés. Ce problème commence à faire l’objet d’étude médicale montrant la souffrance des victimes, les séquelles psychologiques fréquentes et la nécessité d’une réponse thérapeutique et éducative appropriée.
Professionnel ou non, celui qui est amené à rencontrer un enfant victime d’abus sexuel est assailli par une multitude d’interrogations : comment cela est-il possible ? Pourquoi cet enfant-là ? Comment vit-il ? Qui sont ses parents ? … La prise en charge éducative et thérapeutique d’enfants ou d’adolescents ayant subi l’inceste demande une bonne compréhension de cette problématique : c’est une des missions du travailleur social. Quels outils et supports peuvent être alors utilisés ? En effet, le moniteur éducateur doit savoir en quoi telle ou telle activité répond à la problématique d’une jeune victime.
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