Les formes de la famille se sont modifiées cycliquement alors que ses valeurs ont été modifiées profondément par la Révolution, la fin de la Monarchie puis de l'autorité paternelle. La législation révolutionnaire affirme la primauté de l'individu et la disparition des hiérarchies, condamnées au nom du principe d'égalité. En même temps que le modèle bourgeois de la famille se répand au dix-neuvième siècle dans toutes les couches de la société, il se voit contesté, d'abord dans la littérature. La fin des enseignements religieux et de la morale traditionnellement ont également modifiés profondément les valeurs de la famille.
Ces changements de modèles et de valeurs ont mis fin à « la double morale » où la permissivité pour les hommes correspondait à la sévérité pour les femmes, interdites de désir et de plaisir. La femme n'accepte plus sa « minorisation » comme dit Elizabeth Badinter. Depuis la fin du dix-huitième siècle, sous l'influence de la réforme de l'école dite de droit naturel, la nature du mariage s'est mise à évoluer, du sacrement au contrat avec la prise en compte des sentiments des partenaires et leur commune recherche de bonheur.
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