La procédure de demande d’asile représente un véritable bouleversement dans la vie quotidienne des migrants, elle a touché 31900 personnes en 2010 en France.
En effet, l’immigration place les demandeurs d’asile dans une situation de précarité car en France la loi ne leur permet pas de travailler tant qu’ils n’ont pas le statut de réfugiés. A cette situation de précarité s’ajoute l’inactivité et l’attente angoissante d’une réponse concernant leur demande d’asile. Tous ces faits poussent les résidents dans une situation d’isolement social et culturel.
Sur mon lieu de stage, au CADA (Centre d’Accueil pour Demandeurs d’Asile) de X, le directeur après concertation avec son équipe m’a demandé de mettre en place un cycle d’ateliers de cuisine afin de faire découvrir la culture culinaire française aux résidents et de rompre leur isolement social et culturel. Demande institutionnelle qui coïncidait avec la mise en place de la programmation du Projet Global d’Animation et d’Autonomisation (PGAA) et plus particulièrement des « jeudis découverte » lors de mon arrivée dans la structure.
En aucun cas, il ne s’agissait de leur imposer la culture culinaire française, mais au contraire de leur donner des bases et des connaissances sur la cuisine française afin de faciliter leur intégration, de les sortir de leur isolement social et culturel ainsi que de les rendre actif tout en valorisant leur travail.
Cette étude de projet m’a permis de découvrir le fonctionnement d’une structure d’aide et d’insertion des personnes en situation de demande d’asile, public qui m’était jusqu’alors méconnu et qui me posait beaucoup d’interrogations. Cela m’a permis de voir plus concrètement les difficultés liées à ce phénomène migratoire tout à fait particulier. De plus, j’ai découvert et observé les travailleurs sociaux qui m’ont apporté beaucoup de connaissances sur le public, sur la structure mais surtout sur les métiers du social.