Le public accueilli est assez varié puisque la seule condition de l’accueil est sa majorité et son non- accompagnement d’enfant.
La notion d’hébergement d’urgence peut toucher tout public en rupture sociale.
En général, le centre d’hébergement d’urgence est un secteur qui aborde de nombreuses problématiques telles que :
Un grand nombre de jeunes majeurs en rupture familiale brutale, déscolarisés ou sortie d’institution, une perte de confiance pouvant conduire à une désociabilisation, addiction, violence…
Quelques femmes en grande vulnérabilité (divorce-veuvage-violence) qui sont orientées vers la structure adaptée à leur accueil car elles sont souvent accompagnées de leurs enfants.
Des hommes seuls âgés d’une cinquantaine d’années en rupture familiale ou en perte d’emploi avec très peu ou aucune ressource, se marginalisent via l’alcoolisme ou autres addictions.
Parfois, des personnes ayant des problèmes d’handicap, de psychiatrie ou en situation irrégulière (demandeurs d’asile déboutés).
Ces situations diverses conduisent une recherche de mise à l’abri d’urgence, parfois avec plusieurs parcours de retour en errance rue, une personne peut dans une optique de parcours de ré-insertion, revenir régulièrement en accueil d’urgence.
Le centre d’hébergement est une structure très riche car on peut y aborder de multiples problématiques, désociabilisation, marginalisation, addiction, situation irrégulière…j’y ai appris des procédures comme le FSL (fond social solidarité), l’AAH (allocation adulte handicapée) RSA (revenu solidarité active)
Au début, étant dans une approche d’observation participante, plusieurs constats de situation m’ont permis de mettre progressivement en relation mes cours théoriques qui m’ont permis de trouver ma place de TISF.
Cependant après avoir pris quelques répères collectifs, sociaux et administratifs, j’ai acquis la compréhension de la position de mon futur métier en retenant qu’il est primordial de rencontrer les personnes, les écouter, les observer, les comprendre en intériorisant le contexte de leur vie personnelle, afin de cerner les tenants et les aboutissants, l’enjeu de ma place dans le cadre de leurs projets individuels car mon travail d’accompagnateur social se résume à mettre en œuvre tous les moyens possibles, susceptibles de contribuer à finaliser leurs objectifs.
La relation qui s’instaure entre l’accompagné et l’accompagnant à pour but de remettre l’individu en tant que sujet acteur de son ré-insertion, de sa vie, en tenant compte de ses moyens, de ses besoins, des ses limites, de ses capacités afin qu’il retrouve ses droits et ses devoirs fondamentaux…