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Moniteur-éducateur

Le moniteur-éducateur a un rôle d'animation, de prévention et d'éducation auprès de personnes en difficulté : enfants, ados, adultes ou personnes âgées. Il est le bras droit de l'éducateur spécialisé, qui détient la responsabilité d'élaborer des projets.

Travaux U.F. Moniteur-éducateur

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Les séances se dérouleront le mardi après-midi de 13h30 à 15h15 au groupe scolaire dans la salle du fond côté classe IMPro. Un temps de préparation de 30 minutes est nécessaires pour un bon déroulement de la séance, les jeunes adultes seront dans la même salle et analyseront les pictogrammes. Après ce temps de préparation, nous passerons par différents ateliers : -Signer et vocaliser -Mise en lien pictogrammes et signes et inversement -Mise en place de différents jeux (lotos, lecture d’images, memory, jeux de familles, jeux d’observation,…) -Mise en place d’outils MAKATON (porte clé pictogramme, planning à la semaine, planning journée…)

Dans le cadre de l’atelier, j’ai mis en place un cahier où nous avons traduit en pictos des chansons, des recettes de cuisines, des photos des phrases qu’ils avaient produit… En lien avec le projet individualisé de chaque jeune, un semainier ainsi que des portes clé pictogrammes ont été confectionnés. J’ai fléché en picto les différents lieux importants orthophonistes, sous-traitance, mini entreprise…
La relation éducative se fait à partir d'observations. Observer c'est aussi décoder ce qui est objectif et subjectif. C'est en cela que la méthodologie permet une observation professionnelle optimale, ce qui est la base de la profession de ME. On observe une situation dont on va faire une description qui se doit d'être la plus objective possible. Quelle question pose cette situation et comment s'est-on impliqué dedans ? => Pour la note de réflexion, le thème à choisir démarre d'une observation d'une situation qui nous a amené un questionnement. L'important n'est pas de trouver une réponse à notre questionnement, mais ce qui est important c'est l'analyse de la situation afin de la comprendre. Analyse de la situation pour la comprendre (5 niveaux) en tenant compte des informations complémentaires (infos concernant l'usager, concernant soi-même) : - individuel : mon intervention, réaction avec énervement, compassion etc... - inter-relationnel : bagarre entre deux jeunes. Un troisième intervient pas amitié pour un autre alors que pas concerné par la bagarre. - groupal : on demande à un jeune de retirer sa casquette, du fait de la présence des autres jeunes il refuse. - institutionnel et organisationnel : un résident qui est très en colère car on lui demande d'aller se coucher du fait des règles de l'institution. - social : un jeune qui refuse d'utiliser ses couverts pour manger car culturellement parlant en famille il mange avec les doigts.
La troisième et dernière semaine de technique éducative était consacrée à la mise en pratique de la théorie dans des structures et à la visite de deux établissements. Grâce à la technique éducative, nous avons donc eu aussi l’opportunité de découvrir et de mettre en place un projet au sein d’un établissement social et médico-social pour adulte et au sein d’un IME. Nous avons pu grâce à ces temps nous mettre dans une situation professionnelle de pair avec un travail d’équipe et de plus partager avec un autre public nos jeux théâtraux afin de concrétiser la théorie. Lors de notre passage à l’établissement social et médico-social pour adulte nous avons pu mettre en place nos fameux exercices de jeux théâtraux avec les usagers de la structure qui étaient d’accord à l’idée de faire cette activité avec nous. L’idée était ainsi de les mettre en confiance. Avec eux nous avons réalisés différents jeux que nous avions sélectionnés au préalable la veille lors d’une petite réunion. Il était convenu que nous leur présenteront des choses simples, accessibles et drôles à exécuter pour tous.

La réalisation de ces animations à immédiatement fait son petit effet, les usagers se sont prêtés aux jeux tout au réalisant des prestations convenables dont certaines osées. Ils n’ont pas eu de timidité ou d’appréhension étant donné qu’ils étaient déjà dans un groupe et faisaient des petites représentations. Lors de notre passage à l’IME nous avions tout de suite sentis que cela allait être un peu plus compliqué étant donné que nous devions mettre en place l’activité avec tous les usagers de l’établissement. Nous avions décidé de leur faire faire la même liste d’activités que celle de l’établissement social et médico-social pour adulte.
Au cours de ce stage j’ai pu faire des observations sur la relation entre le professionnel et l’usager. En effet, j’ai remarqué que certains adultes accueillis avaient une affinité différente selon les professionnels. Dans certaines situations, cela amené le professionnel à prendre de la distance, tout en conservant sa posture de professionnel. Pour compléter ces observations j’ai pu assister à plusieurs réunions d’équipe qui m’ont permissent de comprendre l’intérêt de celles-ci et l’importance du travail d’équipe. C’est cela qui m’a amenée à porter mon regard sur le rôle que l’équipe peut jouer dans ces relations. Mais aussi sur les enjeux de la communication au sein de l’équipe de part, les échanges, l’écoute et l’analyse que suscitent certaines relations. J’ai choisi d’aborder pour ce dossier, la notion de « distance » dans la relation entre le professionnel et l’usager, et notamment le rôle de l’équipe dans cette relation. Ce faisant, l’hypothèse de « la bonne distance » n’existe pas, mais elle se module en fonction de l’éducateur et de l’usager. Pour argumenter mon raisonnement j’ai basé mes recherches sur différents livres. J’ai échangé avec l’équipe sur mon lieu de stage, mais également en donnant à chaque membres de l’équipe un questionnaire afin d’avoir leur point de vue sur le sujet. J’ai pu ainsi proposer une piste d’action éducative.

Ce dossier m’a permis de comprendre et de retenir cette idée : L’équipe éducative est l’un des piliers sur lequel l’éducateur peut et doit s’appuyer pour maintenir la « bonne » distance. Le rôle que celle-ci joue, s’il y a bonne cohésion, peut permettre à chacun d’y trouver un soutien et un regard attentif sur sa pratique. De plus, suite à ce travail, j’ai appris à observer et analyser, j’ai pu élaborer, gérer et transmettre des informations. Cela m’a permis de connaitre les différents professionnels, d’avoir de nombreux échanges sur ce sujet, notamment grâce au questionnaire. J’ai compris les enjeux de la communication entre les membres d’une équipe. Si la situation, concernant la relation entre le professionnel et l’usager, venait à se produire dans ma pratique professionnelle, je saurais comment réagir : Les échanges, l’écoute, et l’analyse sont des notions importantes, ainsi que la cohésion d’équipe. Les réunions rendent notamment ces échanges possible de par la possibilité qui est donné à chacun de partager son point de vue, ces observations, et de réfléchir ensembles sur une piste d’action. De son côté le moniteur éducateur doit aussi être prêt à accepter une remise en question de sa pratique professionnelle. Je suis arrivée à la conclusion que la notion de distance est relative, c’est une question de ressenti, en fonction de l’usager et du professionnel, et de plus cette notion se modifie avec le temps, les usagers évoluent, les situations changent. Pour appuyer cette conclusion, il y a cette citation de Christine DORME : « Une bonne distance n’est jamais simple à installer et on n’y est pas une fois pour toutes, elle se module ».
Je suis actuellement en cours d'emploi en C.H.U. /C.H.R.S. où je reçois des publics en grandes difficultés sociales. Dans ma pratique, je suis habituée à remonter les histoires de vie des personnes accueillies afin de découvrir les séquelles traumatiques ou les points d'achoppement qui les ont conduits à l'échec social. C'est à partir de ces éléments que je construis avec les personnes accueillies un projet personnalisé visant à permettre un dépassement de leurs difficultés, et de construire un véritable avenir. Ainsi, je mets en place avec elles, les moyens, les outils qui lui permettront d’avancer aussi bien sur les plans professionnels, de leur santé ou encore l’accession au logement. Cette prise en charge globale en lien avec les partenaires concernés contribue parfois à les aider à se libérer de leurs addictions qui représentent un frein à leur inclusion sociale. Ayant effectué un stage de première année dans un I.M.E. dans le groupe des jeunes majeurs, j'ai été confrontée à préparer leur départ pour un établissement adulte dans lequel ils pourraient continuer leur vie. Je sais à quel point celui-ci doit se dérouler en douceur, selon les rythmes du résident, afin qu’il soit ressentie de la manière la moins violente possible. En seconde année, j'ai effectué un stage dans une MAS où les publics ne verbalisent que rarement. Par ces deux dernières expériences j'ai pu mesurer le décalage qu'il existe entre un public capable de partager ses goûts, ses souvenirs, ses craintes, ses joies et une population qui de par ces déficiences ou de ses pathologies à les plus grandes difficultés à faire partager tout ou partie de son histoires de vie. Il m'est apparue comme injuste et certainement frustrant pour les personnes accueillies et en tout cas pour moi en tant que travailleur social de ne pouvoir partager avec les gens ce qui fait sens, ce qui a pu faire sens pour eux dans leur histoires, soit des ressenties, des souvenirs, des impressions... Dans ce cas, face à ces manques, ce vide, comment instaurer une relation éducative ? Comment construire un projet et viser des objectifs ? Pour tenter de répondre à ces questions, je vais en premier lieu vous présenter deux situations particulières rencontrées lors de mes stages. En s’appuyant sur tous les points que je développe au-dessus je m’aperçois que les moniteurs-éducateurs sont capable de mettre en place une relation éducative permettant aux personnes de rentrer dans un échange verbal ou non-verbal aboutissant à une expression plus libre et détendu des ressentis, des demandes. Par cet accompagnement global de qualité qui vise à proposer un mieux-être en tenant compte de toutes les composantes de ce qui fait un individu, nous visons à lui garantir des conditions épanouissantes favorables à son bien-être et à son évolution personnelle. En étant vigilants et attentifs aux rythmes de chacun, en acceptant les allers-retours entre les progressions et les régressions parfois immuables, on met en place les conditions d’une évolution et d’un épanouissement, on favorise un accompagnement de qualité. Il faut garder à l’esprit que nous ne cherchons pas à atteindre des objectifs techniques mais avant tout, le bien-être, le bonheur des personnes que nous accompagnons.
Suite à un poste de monitrice-éducatrice pré-stagiaire en Maison d’Enfants à Caractère Sociale, j’ai pu être amenée à faire face à des situations de violence. Qu’il soit question de la violence institutionnelle, de la violence des adolescents à l’égard d’autrui et ou de l’agressivité … le professionnel se doit d’y pallier. Lors de ce premier emploi auprès d’adolescents, j’ai eu l’expérience au premier abord fâcheuse de me trouver confronté à cette violence. Face à cette situation, il m’a été difficile dans les premiers jours d’entreprendre, d’envisager une démarche, ces conduites violentes m’ont réellement questionnée dés mon arrivée. Dans l’optique d’évoluer professionnellement, j’ai voulu comprendre cette violence, pourquoi les adolescents montrent une telle violence (verbale, physique) envers l’institution, les autres jeunes accueillis ou le personnel éducatif. J’avais le sentiment que la violence était un des moyens privilégiés de communication pour ces jeunes placés. Comprendre son origine et les manières par laquelle elle peut se décliner me permettra de mieux l’appréhender et de poser des actes et des paroles adaptées dans mon accompagnement.

Pourquoi ai-je employée le terme « déplacés » « Dire qu’un enfant est placé, c’est à dire que la solution est trouvée. Or il n’y a pas d’enfants placés, il n’y a que des enfants déplacés, des enfants déportés, des enfants déracinés ». (Pierre verdier) A mon sens, la question de placement à l’adolescence contient surtout l’idée de déplacement et suppose une intention de changer l’environnement. Pourtant, bien que cette volonté implique l’assentiment de l’adolescent qui supportera le changement de la réalité externe et, mieux, elle en sera améliorée, il est prudent de ne pas perdre de vue que, pour qu’il en soit ainsi, l’adolescent a été soumis à quelques influences, d’autre part que sa capacité créatrice a été lourdement sollicité et positivement évaluée.
Les techniques éducatives désignent une pratique professionnelle de l’éducateur. Ces pratiques font fonction de médiations, définies comme « entremise, intervention destinée à amener un accord » ou encore « procédure de règlement des conflits collectifs du travail dans laquelle intervient un médiateur » . Elles peuvent être familiales, judiciaires, conjugales...Dans le travail du moniteur éducateur ces médiations sont avant tout sociales et éducatives. On peut citer par exemple les médiations animales, culturelles, artistiques ou encore sportives, et les termes d’articulation, de réparation et de création de lien sont utilisés pour la définir alors. Véritable support et outil éducatif, il nous a été proposé, au sein de notre formation de moniteur éducateur à l’IRTS, de découvrir et de participer à des ateliers de techniques éducatives, chacun dirigé par un professionnel amenant sa spécialité : atelier marionnette, mosaïque, et photographie.

À la fois sceptique et curieuse, je me suis demandée en quoi la médiation vient-elle faire éducation en atelier ? Il s’agit ici de médiations artistiques dont je vais présenter le dérouler et mon ressenti durant la session, avant de traiter de l’intérêt de ces médiations dans le travail d’accompagnement du moniteur éducateur. Dans le secteur du social, proposer une médiation à une personne, à un public en difficulté, qu’elle soit artistique, sportive, animale, C’est lui proposer un moyen de se créer ou de se recréer dans le monde avec lequel elle est rupture. La médiation est donc pleinement éducative. Ces séances de techniques éducatives m’ont fait comprendre qu’une activité, au-delà d’être occupationnelle, peut et doit être utilisée par le moniteur éducateur comme outil de compréhension de la personne accompagnée et comme moyen de communication avec elle. Dorénavant, au cours de futures expériences en tant que moniteur éducateur, j’envisagerais les médiations différemment, et prêterait une plus grande attention à l’usager et a son ressenti durant celles-ci. Il s’agit aussi bien de temps récréatifs que re-créatifs.
Après avoir roulé pendant plus d’une heure dans Paris, on arrive enfin à destination à savoir dans un hôtel formule 1 situé à SAINT DENIS dans le 93.Mais pour des raisons de sécurité nous sommes obligé de nous garer sur le parking d’un Macdonald situé juste à côté de l’hôtel. Florent et Nicole me demande alors si cela ne me dérange pas de rester avec les jeunes pendant qu’eux vont payer la réservation afin que l’on puisse rentrer le vanne, le déchargé et commencer le plus rapidement possible notre visite de Paris. Je réponds nom et j’accepte même avec plaisir car cela montre toute la confiance qu’ils m’accordent. Me voilà donc sur un parking avec six jeunes du foyer et pour tuer le temps nous décidons de fumer une cigarette et de parler du voyage notamment d’un jeune qui a ronflé tous le voyage. Quand subitement un des jeunes dont je sais qu’il est un consommateur régulier de cannabis me lancent sur une conversation en lien avec le shit. Il commence par me dire qu’il a une boulette sur lui et qu’il aimerait bien « rouler un petit joint ».

Sachant très bien qu’il me provoque pour me tester et pour alors rentrer dans jeux je lui réponds « sort ton matos et roule ton joint si tu as vraiment envie de fumer ton petit joint ».Déstabilisé par ma réponse, il finit par me dire qu’il n’a rien sur lui et qu’il voulait savoir qu’elle serait ma réaction. Ne sachant pas réellement s’il disait la vérité et n’ayant pas le choix que de le croire surtout après qu’il m’ait donné l’autorisation de le fouiller, je décide de me lancer dans un discours afin de lui faire peur et de le pousser ma me donner sa boulette si vraiment il en avait sur, lui ce dont j’étais incapable de savoir mais j’ai décidé de faire comme si c’était le cas. Pour cela je commence par lui faire un rappel à la loi mais ça n’a que très peu d’effet dans la mesure où il me répond qu’il connaît les sanctions aussi bien au niveau de la loi elle-même que du règlement du foyer. Ensuite je lui explique les risques qu’il prend aussi bien pour lui que pour tout le groupe en se promenant dans Paris avec du cannabis. En effet je tente de lui expliquer que les probabilités pour se faire contrôler dans Paris et surtout dans le métro sont beaucoup plus importantes que dans une petite ville comme Périgueux avec notamment la mise en place du plan vigie-pirate. Ne sachant pas ce qu’était le plan vigie-pirate je lui explique alors en quoi ça consiste. Et que si jamais il se faisait contrôler avec quelque chose sur lui nous risquions tous de finir au poste et qu’il prenait donc le risque de nous gâcher notre week-end. Et je dois dire que j’ai pu constater chez ce jeune une réel inquiétude et je pouvais affirmer à 95 pour-cent qu’il n’avait vraiment rien sur lui ou si c’était le cas qu’il ne prendrai pas le risque de se promener avec du cannabis dans Paris.
Pour P. Gaberan (2004), le moniteur éducateur est « un organisateur de la vie quotidienne », en effet, même s’il intervient sur les différentes activités de jour de la personne accompagnée (temps scolaire, temps d’apprentissage ou temps de travail), ce professionnel accompagne tout autant le résident (enfant ou adulte) dans les temps du « avant et/ou après » les activités, ces temps libres qui peuvent être le lever, la toilette, les repas, les devoirs, les veillées, les week-ends, les vacances... et par cet accompagnement, l’éducateur partage le quotidien de l’usager. Lors de mon stage de première année, il y a un moment, un temps précis du quotidien du foyer et des résidents qui parallèlement faisait partie de mon propre quotidien : la collation de dix-sept heures. Dans un premier temps, je définirai la notion de « quotidien » et présenterai le moment de la collation au foyer de « la chaussée Haut » ; dans un second temps, j’analyserai la portée éducative de ce temps journalier, dans un troisième temps je rendrai compte du pourquoi et du comment de mon positionnement en tant que stagiaire durant cet instant et enfin, dans un quatrième temps, je démontrerai comment la notion de projet intercède dans le quotidien du foyer et des résidents. Le but de cet écrit est de pouvoir démontrer que ce temps du quotidien qu’est la collation de dix-sept heures n’est pas seulement un moment « banal » dans la vie de l’usager et de l’éducateur, mais est aussi véritablement un temps éducatif profitable aux deux. I) Le quotidien 1) Qu’est-ce que le « quotidien » ? Selon le Larousse, le quotidien est : « Qui se fait chaque jour, qui relève de la vie de tous les jours et n'a donc rien d'exceptionnel : Des tâches des plus quotidiennes » (1), cette définition nous renvoi à la description plutôt péjorative que Claude Javeau (2011) nous fait du quotidien en associant ce concept à tout ce qui est du « jour-le-jour » sans grand intérêt, voir même routinier ». D’après Joseph Rouzel, (1995) « Le quotidien est un espace de répétition de l’archaïque et en même temps un lieu d’intervention et de création, le lieu de la rencontre entre les humains. » « Lieu de la rencontre entre les humains », ce qui définit exactement ce temps du quotidien qu’est « la collation » de dix-sept heures.
Sur mon terrain de stage, je constate des excès de violence de la part des jeunes, des comportements déviants, des comportements à risques. Ces problématiques sont liées à leur histoire et à la période de l'adolescence qu'ils traversent. Les règles sont souvent interrogées voire transgressées. Les garçons testent les limites au sens général ainsi que celles des adultes qui posent un cadre, leurs comportements nécessitent une réponse de notre part. Au-delà du rappel de la règle ou de l'interdit, il faut expliciter, parfois poser une sanction: celle-ci est un outil qui doit permettre de faire réfléchir le jeune sur son acte, son comportement et les conséquences que cela entraîne. Il est important de s'interroger sur la cohérence des actes posés, leur impact sur les jeunes, sur leur comportement. Comment choisir une sanction adaptée? Comment fait-elle sens chez les adolescents en ITEP? Dans le cadre de ma formation de moniteur éducateur il m'est demandé de réaliser un dossier thématique lors de mon stage de première année. Le sujet doit me questionner mais aussi questionner mon équipe. La sanction est donc un sujet qui m'a interrogée dès mes premiers jours de stage, j'avais l'impression que certains comportements et passages à l'acte étaient banalisés car non sanctionnés. J'ai alors interrogé l'équipe à ce propos puis les psychologues de l'établissement. La sanction est un sujet qui revient fréquemment dans les échanges, les réunions, l'équipe s'interroge sur la pertinence des sanctions données à certains jeunes, sur leurs compréhensions et le sens qu'ils y mettent. Après avoir choisi ce thème en accord avec mon équipe, j'ai commencé mes recherches et mes lectures, et élargi mes échanges avec l'équipe pluridisciplinaire, l'assistante de service social de l'établissement m'a aussi prêté un livre qui traite de la sanction. J'ai également repris certains cours en lien avec le sujet. J'ai alors décidé de traiter la sanction éducative, celle qui cherche à donner du sens pour la personne accompagnée et pour le professionnel. Il me semble important de souligner que dans mon dossier thématique, j'utiliserai le mot sanction et non punition, mis à part s'il est employé dans les sources qui vont alimenter mon travail. Car ce sont deux notions souvent prises pour synonyme, or l'une a une connotation plus péjorative que l'autre. On sanctionne un acte, on punit une personne. Je vais dans un premier temps définir ces deux termes afin de les dissocier puis travailler autour de la sanction éducative qui est le sujet qui m'interpelle et qui donne lieu à mes recherches afin de transmettre des informations et ma réflexion à mon équipe.

Pour ce premier stage, j’ai fait le choix de la MECS. Dans cette première partie, je vais vous présenter le cadre institutionnel d‘une MECS : son cadre juridique, ses missions, le public qu’elle accueille et enfin son projet (objectifs, moyens, outils, démarche) qui permet son action. Ensuite, dans la seconde partie,  je développerai l’implication du moniteur éducateur dans mon institution : sa fonction, l’importance du projet individuel et enfin l’analyse de mes actions au travers de situations de terrain.

Cet écrit doit me permettre de mieux situer mon travail dans le cadre des missions institutionnelles, faire évoluer mes pratiques, permettre de construire mon identité professionnelle en élaborant et en acquérant les compétences requises à l’exercice éducatif  de moniteur-éducateur.

Dans une première partie, j'exposerai les situations qui m'ont conduit à ce thème, je présenterai ce concept de référence sous divers angles disciplinaires et je ferai part du point de vue des professionnels de cette M.E.C.S.. Dans une deuxième partie, mon analyse sera axée sur l'équipe, qu'est ce qu'une équipe, comment communique-t-elle dans l'établissement. Je ferais également part de ma stratégie de communication ainsi que des actions menées. Pour terminer, dans une troisième partie, je ferai part du retour que j'ai effectué à l'équipe éducative ainsi que des pistes de réflexion sur l'éducateur référent.

Pendant la semaine, les résidents vont travailler, ils se lèvent donc aux environs de sept heures du matin. La plupart des résidents sont autonomes et se réveillent seuls, beaucoup partent très tôt car ils ont le stress de ne pas arriver à l'heure ou n'ont pas la notion du temps. Le matin, les éducateurs font un tour dans les étages pour vérifier que tous sont levés, ils réveillent ceux qui n'y arrivent pas seul. Le petit-déjeuner est pris de façon échelonné dans la salle à manger du rez-de-chaussée, au rythme des levers. Les éducateurs, et moi-même, prenons le petit-déjeuner avec eux. Cela permet d'avoir un premier contact, de parler de la journée à venir mais aussi de gérer le groupe et les éventuelles tensions.

Pour aller au travail, la quasi-totalité des résidents utilisent les transports en commun de la ville sauf quatre ou cinq d' entres eux qui ont quelques difficultés. Ils sont accompagnés par un éducateur avec un minibus du foyer. Pour moi, dans ces moment là, il s'agit de veiller de loin à ce que tous les résidents soient partis, je n'effectue pas les transports puisque je ne possède pas le permis de conduire.

Un peu plus d’un an après mon arrivée dans l’institution, mon chef de service me demande si je souhaite participer à  un atelier.

L’idée me séduit car cela m’offre à ce moment-là une possibilité de découvrir les personnes accueillies sous un autre aspect. En effet, jusque là je m’occupe essentiellement des résidents lors des toilettes, des repas et des changes. Les côtoyer dans un autre cadre, en dehors du groupe et du quotidien reste pour moi l’occasion de les percevoir différemment et de rentrer en relation plus individuelle avec eux.

Me reste ensuite à faire le choix de l’atelier. Ayant acquis au cours de ma formation d’infirmière quelques notions de base concernant le maquillage et les massages, à travers des cours pratiques et théoriques, je décide d’opter pour l’atelier esthétique.

« C’est souvent lorsqu’il donne l’impression de ne rien faire que l’éducateur en fait le plus… » ( "Philippe Gaberan, La relation éducative, édition Erès, 1er édition 2003, page 63")

Cette phrase m’a fait sourire : alors que je mettais en place mon atelier ping-pong pendant les temps de pause en place, je rencontrais plusieurs obstacles. J’avais donc, essayé de partager, pendant une réunion, les difficultés auxquelles je faisais face, afin, qu’en équipe, nous trouvions des solutions et une professionnelle avait répondu : « il n’y a pas de projet, tu passes ton temps à jouer ».

Dans le service où j’ai effectué mon stage, j’ai observé que le planning des usagers était chargé et que les seuls moments où l’usager regagnait un peu de liberté se situait pendant les repas et les pauses. Malgré l’omniprésence des professionnels pendant les temps de médiations, je n’étais pas certain que l’équipe était suffisamment présente durant les pauses et les repas.

Notre plan est le suivant :

Dans un premier temps, nous allons expliciter les raisons et les différents apports de la loi par rapport aux institutions sociales et médico – sociales ; Comment est-elle appliquée sur les lieux de stage ? Avec le concours de témoignages et interviews des équipes éducatives sur le terrain que vous trouverez en annexe, j’ai voulu donner la parole à ses professionnels pour expliquer leur positionnement sur cette question.

Dans un deuxième temps, nous allons voir concrètement la place des familles dans l’institution.

Dans un troisième temps, nous allons examiner la place que donne l’équipe éducative aux familles.

Dans un quatrième temps, nous allons étayer les constats, se poser des questions pertinentes, comment faire une bonne communication et résumé la place de la famille  sur nos lieux de stage.

Nous terminons notre réflexion par une conclusion et une bibliographie.

 

Effectuant mon premier stage cette année, j’ai été désigné avec deux autres stagiaires dans un IME.

Actuellement en reconversion professionnelle, mes connaissances sur le monde du handicap étaient, évidement, limités, ce qui m’a poussé à me poser énormément de questions sur le public accueilli.  Il m’a paru important de réfléchir sur l’Insertion sociale et professionnelle des jeunes en IMPRO : les outils de médiation notamment l’art thérapie, la pédagogie et l’accompagnement thérapeutique. Je parlerai aussi du parcours des jeunes en activités.

Dans un premier temps je vous présenterai la structure, l’équipe pédagogique, le projet de service et la communication au sein de l’institution. Nous verrons aussi ce qui m’a amené à choisir cette thématique.

Dans la seconde partie, je développerai ma thématique qui portera sur trois axes :

1 : qu’est-ce que la médiation et pourquoi l’utiliser ? 2 : les outils de médiation à vocation thérapeutique : le sociogénogramme et l’art-thérapie.

3 : les outils de médiation à vocation socio-culturelle.

Enfin, je conclurai.

Je travaille sur un poste de coordination des équipes d’animation au sein du pôle jeunesse dans un centre social. La structure accueille des familles du territoire et propose des activités de loisirs et des ateliers pratiques comme supports d’un accompagnement global. Au sein du pôle jeunesse, nous proposons des accueils de loisirs pour les enfants de 3 à 9 ans et de l’accompagnement scolaire du lundi au vendredi pour des jeunes du CP à la 3ème.

En 2013, suite à un constat partagé avec la référente parentalité, nous avons travaillé avec les familles autours de la thématique des jeux vidéo violents. Lors d’ateliers sur les séances d’accompagnement scolaire, à travers le témoignage des enfants, l’équipe a mis en évidence qu’audelà des problématiques que peuvent poser les jeux vidéo, les enfants passent beaucoup de temps devant la télévision. Des élèves de primaire nous ont parlé de films visionnés après 22h, d’autres racontaient leur rendez-vous quotidien avec une émission, certains parents admettaient ne pas toujours savoir ce que regardent leurs enfants. Ces témoignages m’ont amenée à me questionner, à en discuter avec les animateurs. Lors des discussions quotidiennes, les animateurs de l’accueil de loisirs ont posé des questions aux enfants dès 3 ans sur leurs pratiques télévisuelles, des réponses similaires que sur les ateliers AS ont été données. Même si une certaine exagération de certains enfants a été mise en évidence (« moi je regarde la télé toute la nuit »), il apparait que la télévision est une pratique très ancrée dans le quotidien des familles, quel que soit l’âge des enfants.

Dans l’intérêt de l’enfant, le moniteur éducateur adapte sa prise en charge dans une visée éducative et socio-éducative. Le but est  d’accompagner l’enfant pour qu’il acquiert de l’autonomie et qu’il se sociabilise. Dans le cadre des missions de la MECS, le moniteur éducateur partage la vie quotidienne en observant et en créant du lien afin d’instaurer une relation. Il analyse les comportements, les attitudes, les modes relationnels, en étant attentif à ce que les enfants sont, ou pas, en capacité de verbaliser. Le moniteur éducateur aborde l’enfant dans sa globalité, ce qui permet une meilleure compréhension de chacun d’eux.

L’aide aux devoirs, le partage d’activités, les temps de douche, les repas, les soirées et les accompagnements  au moment d’aller se coucher, sont propices à la construction du lien. Dans ce dispositif, le moniteur éducateur aide également aux apprentissages scolaires en échangeant régulièrement  avec les instituteurs des écoles. Il s ‘agit de repérer les besoins et les possibilités de l’enfant. Ce suivi permet de le soutenir dans ses acquis et de pouvoir construire un projet d’avenir.

Le métier de Moniteur Éducateur est enrichissant et j’ai pu approfondir mes connaissances, situer le rôle du Moniteur Éducateur dans l’institution au regard de la législation. Le cadre réglementaire  protège l’enfant et nous protège en tant que professionnel. Mon intervention auprès de jeunes et adolescents dans le champ de la protection de l’enfance m’a permis de voir et de comprendre l’importance et la nécessité du travail en équipe pluridisciplinaire et en partenariat.

Je dois m’informer et me former pour faire évoluer mes pratiques. Il y a toujours possibilité de faire évoluer ses pratiques par des accompagnements innovants.

Je me suis appuyé sur mes connaissances théoriques. En mobilisant ces connaissances théoriques et au travers de ma pratique professionnelle, j’ai pu avoir une bonne ouverture d’esprit, mieux comprendre les usagers, mieux appréhender les problématiques, et mieux cibler leurs besoins.

Grâce à cet écrit, j'ai pu me rendre compte que *** ainsi que la plupart des autres MECS sont situés dans la périphérie des villes. On trouve donc un cadre apaisant, calme, sécurisant, loin du tumulte de la ville auquel sont déjà habitués les enfants.

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