Il semble que de tous temps, dans toutes civilisations, certains hommes ont tenté de se poser
comme médiateurs.
On trouve des traces de ce rôle archaïque dans les tribus traditionnelles d’Asie centrale et les
plaines sibériennes où le chaman, tout à la fois guide religieux, sorcier et médecin sert de
médiateur entre les dieux et les hommes.1
Plus près de nous, depuis les années 70 aux états unis2, les expériences de nombreuses
personnes dans des domaines professionnels divers à la recherche de modes alternatifs de
résolution des conflits ont fait se développer une vague de médiateurs. On voit ainsi apparaître
des travailleurs sociaux médiateurs, avocats médiateurs, enseignants médiateurs…
La médiation revêt de multiples formes, nous l’avons vu, selon qu’elle est interprétée par tel
ou tel médiateur. Chacun lui donne son empreinte, sa chaleur ou sa distance, faisant de chaque
médiation un moment unique.
Aucune médiation ne se déroule exactement selon le même schéma, même en respectant en
tout point une procédure établie. La garantie d’une médiation qui porte ses fruits en
permettant d’aplanir les différends, c’est bien sûr une solide formation, mais aussi une
personnalité particulière, une attitude faite de respect de l’autre et d’autorité bienveillante.