Dans le cadre de la préparation du Brevet de Technicien Supérieur en Economie Sociale Familiale (BTS ESF), j’ai réalisé un stage de 6 semaines au sein de la Banque Alimentaire de la M, association loi 1901, membre de la Fédération Française des Banques Alimentaires. Cette association à but non lucratif et à visée humanitaire a été créée en 1987, 3 ans après la création de la 1ère banque alimentaire française suite à la montée de la pauvreté. L’objectif principal des Banques Alimentaires est d’aider l’homme à se restaurer dans la dignité.
Selon l’INSEE, il y a en France 8,7 millions de personnes pauvres et 2,6 millions sont concernées par l’aide alimentaire. Celle-ci constitue un complément d’alimentation pour les personnes en situation de précarité. L’aide alimentaire d’urgence est destinée à ceux n’ayant aucun moyen de se nourrir, même partiellement, à un moment donné. La population devient de plus en plus précaire (travailleurs pauvres, demandeurs d’asile, maladie, perte d’emploi…) et l’évolution des dépenses ne fait que d’augmenter. Les dépenses liées au logement et aux charges représentent 25% du budget des ménages les plus modestes et celles d’énergie représentent 15%. Le budget restant diminue pour tous, mais c’est sur les ménages les plus pauvres, souvent touchés par le surendettement, que cette évolution des dépenses pèse le plus fortement : le recours à l’aide alimentaire n’est plus seulement une aide d’urgence mais elle devient une aide budgétaire en nature indispensable.
La Déclaration Universelle des droits de l’homme de 1948 traitait du droit de tout individu « à un niveau de vie suffisant [...] notamment pour l’alimentation » et introduisait pour la première fois un droit large dans lequel l’alimentation était comprise. Ce fut le premier document garantissant les droits de tous.
Il est donc important de garantir aux bénéficiaires de l’aide alimentaire des denrées saines afin d’éviter d’éventuelles intoxications alimentaires. Pour cela, la réalisation d’un projet permettant de mettre en place un plan de surveillance alimentaire est nécessaire. Ce projet résulte d’une demande institutionnelle et mobilise les connaissances de méthodologie, de communication et de sécurité alimentaire afin de réaliser les différentes étapes.
Mon stage de deuxième année a constitué une transition entre la théorie et la pratique, entre l’analyse et l’application de mes connaissances et surtout entre le monde scolaire et professionnel.
Grâce aux nombreux partenaires, j’ai pu rencontrer et identifier les missions de diverses associations. J’ai également passé une journée dans une association partenaire qui m’a permis de voir l’acheminement des denrées jusqu’au centre de distribution et de mieux appréhender le public. Pendant cette journée, j’ai pu rencontrer des bénévoles qui étaient professionnels (Conseillère en ESF et Educateurs Spécialisés) qui m’ont fait découvrir leurs parcours professionnels, tout en me percevant comme future professionnelle.
Cette journée de découverte m’a permis de mieux intégrer la notion de travail en partenariat. Le En effet, j’ai pu découvrir le travail en commun basé sur un besoin afin de résoudre un problème donné.
Lors de cet échange, nous avons pu évoquer la problématique sociale de l’insécurité alimentaire. Les récents débats sur la diminution des subventions européennes pour le Programme d’aide alimentaire aux plus démunis (PEAD) et leurs médiatisations ont propulsé l’aide alimentaire en première ligne comme symbole des retombées de la crise sociale, politique et économique actuelle.