Ce livre est conçu sous la forme d’un dialogue entre deux générations. Marie de Hennezel et son fils, au travers divers témoignages de personnes propre à leur génération, s’interrogent sur « la vulnérabilité des parents vieillissants ». Si j’ai choisi ce livre, c’est parce que tout comme Edouard de Hennezel, je fais partie de ces quarantenaires qui se posent la question sur le vieillissement de leurs parents, sur comment les accompagner au mieux tout en respectant leurs désirs, sur les solutions qui pourront être envisagées s’ils venaient à perdre leur autonomie.
Dans une première partie j’évoquerai la vision des quarantenaires sur la vieillesse de leurs parents : de la peur de voir leur parent devenir dépendant, des relations parents-enfants qui conditionnent les solutions envisagées, de la solidarité entre les deux générations.
Dans une seconde partie, je montrerai la vision des « parents » et comment ils envisagent leur vieillissement : leur déni du vieillissement dû aux représentations négatives de celui-ci ainsi que l’importance de le prévoir et d’en parler avec les enfants.
Enfin, dans une troisième partie j’évoquerai mon positionnement par rapport à ce livre, ce qui m’a le plus interpellé, sur les réflexions qu’il a engendré.
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L’une des idées qui revient souvent dans les témoignages, c’est la peur de voir leurs parents devenir dépendants. Pour beaucoup de « quadras » il est difficile d’envisager la vieillesse de leurs ainées et encore plus de les imaginer devenir dépendant. Ils appréhendent de les voir redevenir des enfants, de devoir les aider dans les gestes du quotidien, de devoir les assister dans leur intimité. C’est le sentiment que les rôles pourraient s’inverser, qu’ils deviennent les parents de leurs parents. Marie expriment cette peur ainsi « parce qu’ils ne seront plus là pour me protéger, et quand même, les parents, c’est fait pour ça. Je n’ai pas envie de les voir devenir des enfants en vieillissant, c’est atroce. » François explique « qu’il est difficile pour un enfant d’imaginer ses parents incapables de se débrouiller seuls ». Ils ont bien conscience que certaines maladies dégénératives telles que la maladie d’Alzheimer peuvent les priver d’une partie de leurs parents, de la perte d’une partie de leur dignité. Nadine explique que ce qui est difficilement supportable pour elle « c’est la perte de dignité des personne …parce qu’on les lave, on leur met des couches, on les habille, on leur donne à manger comme à des bébés… ». Le parent véhicule le plus souvent l’image d’une personne rassurante, protectrice, forte. Lorsque cette image bascule et que les enfants entrevoient leur vulnérabilité, cela peut être un véritable choc.
Catégorie: | Fiche de lecture BTS ESF |
Type de fichier: | application/pdf |
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