Participant à une activité bénévole au Secours Populaire de Crozon, j’ai de nombreux contacts avec des personnes retraitées de plus de 60 ans, bénéficiaires ou adhérentes. Lors de discussions informelles concernant ma formation et mon futur lieu de stage au C.L.I.C, je me suis rendue compte que les retraités avaient peu de connaissance des services et des aides existant sur la Presqu’Ile pour le maintien à domicile pour leurs proches ou pour eux-mêmes. Ainsi, en posant quelques questions aux personnes de la même tranche d’âge dans mon entourage familial, j’ai constaté des réponses similaires.
Différentes hypothèses peuvent être émises concernant ce manque de connaissance pour le maintien à domicile. En effet, il peut être lié à un seul facteur ou à l’accumulation de plusieurs, c’est à dire :
- à une difficulté par rapport au territoire
- à un désintérêt des personnes concernées
- à un désengagement des institutions
- à un manque d’information.
Les rencontres avec des professionnels ont été très enrichissantes, j’ai pris connaissance des différentes procédures et interventions auprès des personnes âgées comme les mesures de protection, les organismes de sécurité sociale, les caisses de retraites, les mutuelles…
J’ai découvert le fonctionnement d’une institution avec le respect de la hiérarchie et l’importance du relationnel entre les collègues de travail, les partenaires et les usagers.
Les entretiens m’ont révélée des situations que vivent les personnes âgées au quotidien. Leur état de santé entraine des troubles de la mémoire, des difficultés de mobilité, de nutrition, et de la souffrance. L’absence de proches, l’isolement social, et l’isolement géographique aggravent ou induisent des problèmes de santé. Des situations de rupture suite à un événement déstabilisant : le décès d’un proche, une hospitalisation provoque un traumatisme psychologique important. L’inconfort ou la dangerosité de leur lieu de vie qui n’est pas ou n’est plus adapté à leur état physiologique.