J’ai choisi de parler d’Hugo, un jeune homme de 19 ans, arrivé à l’IME (institut médico-éducatif) en septembre 2004, qui était accueilli auparavant dans un IME pour enfants de la région. Il est en accueil de jour, et rentre tous les soirs chez ses parents. Il est atteint d’un retard mental avec une infirmité motrice. Il est de taille moyenne et fin. Il a besoin de l’adulte pour sa toilette (il porte des protections) ainsi que pour les repas. Il aime manger, il boit seul, il lui faut un adulte à ses coté lors du repas pour lui remplir sa cuillère qu’il porte lui-même à sa bouche. Il marche, se déplace seul mais pas trop longtemps et a besoin que l’on facilite ses déplacements pour éviter les chutes, par une information par la parole de ce qui est devant lui « fait attention, il y a quelque chose à tes pieds… ».
Il dit quelque mot (merci, bravo…). Il est capable de répéter des sons, des intonations. Il communique par geste pour se faire comprendre (pousser son assiette, prendre son verre…). Il est capable de manifester son désaccord en criant, se giflant, se mordant la main. Ce jeune homme, arrive le matin à l’IME le plus souvent le dernier du groupe, il semble être heureux d’arriver, il est souriant. Il répond « bravo » quand on lui dit « bonjour ». Il va directement au fond de la pièce, pour chercher des cubes, sans se préoccuper des autres. Il vient ensuite s’asseoir à la table avec les autres mais sur notre demande. Il boit un peu de jus de fruit, mais refuse, la plus part du temps de manger. Dans ce moment-là, il n’est pas en interaction avec les autres. Ensuite, il reste à la table ou il empile les cubes, ou s’assoie par terre, ce qu’il fait souvent dans la journée. Il râle si on le sollicite et peux se mettre en colère en se giflant. Dans les institutions, la construction de projet personnalisé est indispensable.
Chaque personne accueillie a besoin de construire un projet avec des professionnels qui la connaisse bien, qui ont conscience de ses difficultés et de ses compétences. Ces professionnels, dont fait partie l’AMP, forment une équipe pluridisciplinaire. Ils sont à l’origine des projets et veillent à la cohérence entre les objectifs recherchés et les moyens mis en place. L’AMP doit savoir rendre compte de son action afin que le projet de chaque personne soit bien adapté. Au cour de ma formation, j’ai pu m’apercevoir que les personnes atteintes de certaines formes de polyhandicap peuvent effectuer beaucoup d’activités en les accompagnant. Ils apprennent des gestes qu’ils reproduisent de mieux en mieux. Ce sont des personnes qui peuvent progresser énormément et qui sont capables de communiquer si nous prenons le temps d’être à l’écoute des signes qu’ils nous transmettent.
Catégorie: | Rapport de stage Aide médico-psychologique |
Type de fichier: | application/pdf |
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