Ce texte « Psychologie des foules et analyse du moi » permet d’aborder la psychosociologie. En premier lieu, Freud souligne qu’il n’y a pas lieu d’opposer la psychologie individuelle et la psychologie sociale. Cette dernière étant aussi appelée psychologie des foules. En effet, l’objet de la psychologie individuelle est l’individu. Cependant il est pratiquement impossible dans la vie psychique de l’homme, de faire abstraction des relations avec les autres. Ainsi la psychologie individuelle est aussi une psychologie sociale. Il parle de deux types de processus dans l’investigation psychanalytique : les phénomènes sociaux et narcissiques. Ensuite il définit la psychologie des foules : « la psychologie des foules traite donc de l’homme isolé, en tant que membre d’une lignée, d’un peuple, d’un caste, d’une classe, d’une institution, ou en tant que partie d’un agrégat humain qui s’organise en foule pour un temps donné, dans un but déterminé. » (p.124). En fait il existe différents modes de formation en foule. Elle est le lieu d’expression de nombreux phénomènes psychiques. C’est pourquoi, il se propose d’étudier quelques points précis. Freud analyse l’ouvrage de Le Bon « Psychologie des foules » (1912). D’un point de vue théorique, la psychologie des foules répond à trois questions essentielles : - qu’est-ce qu’une foule ? - d’où provient cette capacité d’influencer la vie psychique d’une personne à l’intérieur d’une foule ? - comment se caractérise le changement psychique de cette personne ? C’est l’observation de la modification du comportement de l’individu dans la foule qui est l’objet de la psychologie des foules. Le plus marquant dans une foule, c’est l’apparition d’une âme collective. Il se demande alors quels sont les liens entre ces individus. Il insiste sur le fait que Le Bon ne répond pas à cette question. Mais, ce dernier reconnaît la modification de l’individu dans une foule. Quelles sont les causes de cette différence de comportement entre un homme seul, et un homme en foule ? Pour cela, il faut s’appuyer sur la psychologie moderne. Celle-ci dit que les phénomènes inconscients jouent un rôle autant dans la vie organique que dans le fonctionnement de l’intelligence. Il existe toujours des causes secrètes à nos actes. Le Bon pense que dans la foule les particularités individuelles disparaissent. « L’hétérogène se noie dans l’homogène. » (p.129). Il y aurait un « caractère moyen de l’individu en foule ».
CONCLUSION Père de la psychanalyse, souvent controversé, Sigmund Freud est sans doute le scientifique qui aura marqué le plus son siècle. Freud décède en 1939. Ce texte « Psychologie des foules et analyse du moi » a été écrit en 1921. On y retrouve la théorie psychanalytique à travers les organisations sociales. Les thèmes principaux de ce texte sont la théorie du moi, l’identification . Qu’apporte la psychanalyse à la psychologie des foules ? La psychologie ne pénètre pas la profondeur du refoulé. En effet selon Freud, la psychanalyse est un procédé d’investigation des processus psychiques, qui autrement ne sont pas accessibles. Donc l’intérêt de la psychanalyse par rapport à la psychologie des foules est, d’apporter un éclaircissement sur le fonctionnement de l’appareil psychique dans la relation objectale. Effectivement la métapsychologie freudienne ( l’inconscient, le ça, le surmoi, les pulsions ...) se veut la science de l’inconscient. De ce fait, Freud introduit dans cette psychologie certains concepts de la psychanalyse tels que le moi, la libido, l’identification, le refoulement etc... Ainsi, ce texte permet de s’approprier à nouveau certains concepts de la seconde topique comme le moi et le ça. D’autre part, il utilise des études réalisées en psychanalyse pour développer sa théorie sur « la formation en foule », comme l’étude des psychonévroses. Ce texte jette les bases de la psychologie sociale aujourd’hui. Freud se réfère dans ce texte à des précurseurs dans ce domaine tels que Tarde ou Le Bon. Cependant ce texte semble dépassé de nos jours. Les théories psychanalytiques (du ça, du moi, du surmoi ) sont nécessaires pour comprendre le mécanisme du psychisme. Toutefois elles ne sont pas réellement « opérationnelles ». De même, certaines hypothèses de Freud dans ce texte n’ont plus lieu d’être aujourd’hui. C’est le cas par exemple de sa théorie sur la horde originaire. A savoir, nombres d’anthropologues ont démontré a travers l’étude de sociétés primitives que cette théorie n’était pas fondée. De ce texte, on retiendra essentiellement « l’utilité » de la psychologie sociale et sa définition. La psychologie sociale est l’étude de l’homme en tant qu’être social. De ce fait, la psychologie sociale est l’une des branches de la psychologie qui trouve le plus d’application pratique. Il n’y à guère de domaines qui ne relèvent pas quelque part de la psychologie sociale ( publicités, relations humaines, étude des loisirs etc ...). Surtout la psychologie sociale a un champ d’étude large dans le travail social. Effectivement l’éducateur est un acteur de changement et il travaille avec l’homme. Il me semble que ce texte rassemble trop de théories psychanalytiques et pas assez d’exemples pratiques. De plus, n’étant ni psychologue ni psychanalyste ce texte reste à un niveau de raisonnement théorique qui n’a aucune résonance dans mon travail d’éducatrice.
Catégorie: | Fiche de lecture Moniteur-éducateur |
Type de fichier: | application/pdf |
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