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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

L’Esprit du don : Jacques T. Godbout

L’Esprit du don : Jacques T. Godbout Dans le chapitre don, marché et gratuité, l’auteur se forge une réflexion générale sur le concept de gratuité dans un système de don. Sa théorie : le don est gratuit car celui qui donne, prend le risque de ne rien recevoir en retour, c’est le cas très clair du don du sang : il n’y a pas de retour possible entre deux individus car celui qui donne son sang ne sait pas pour qui.

Le don est partout. Au sein de l’entourage, de la famille, mais aussi dans le milieu professionnel et au niveau de la société. Dans nos pratiques sociales, le fait d’avoir un apport théorique sur le don et les échanges permet d’analyser et d’ajuster la relation éducative qui peut s’établir entre deux sujets. Ainsi le don n’est plus banal, il a une signification.
Catégorie: Fiche de lecture Educateur spécialisé
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Une malvoyante ouvre les yeux d'une voyante : Monique Bélanger, Hervé Rutkowski

J’ai choisi ce livre car il relatait la vie de personnes malvoyantes et non voyantes. Ayant travaillé pendant un peu plus de trois mois avec des enfants touchés par une déficience visuelle, il me paraissait intéressant de voir le vécu de personnes adultes. De plus, après avoir lu certaines critiques, ce livre m’est davantage apparu comme une sorte de témoignage des auteurs plutôt qu’un livre théorique. De ce fait, la lecture de ce livre me faisait envie. Il n’est pas facile de se mettre à la place des personnes et j’avais envie, à travers cet ouvrage de savoir ce qu’était la vie quotidienne des non voyants. De plus, il n’y a que peu de livre sur ce handicap, tout du moins, peu de livres non théoriques.

Habiter, le propre de l’humain : Thierry Paquot, Michel Lussault, Chris Younès

Cet ouvrage collectif offre un état des lieux de la recherche interdisciplinaire sur la notion d’habiter. À la lecture de l’ouvrage, on peut constater que chaque discipline se saisit différent de ce terme et qu’au sein de chaque discipline, les avis diffèrent ou convergent. Ainsi, l’objectif de l’ouvrage est d’offrir une « mise au point conceptuelle » de la notion d’habiter au sens de la philosophie, de la sociologie, de la géographie, de l’anthropologie, de l’architecture et de l’urbanisme.

L’ouvrage fait suite au colloque « Habiter » qui s’est déroulé les 11 et 12 mai 2006 à l’Institut d’Urbanisme de Paris, à l’initiative des trois auteurs. L’ouvrage se compose de deux grandes parties. La première (Ce qu’habiter peut bien vouloir dire) propose une réflexion étymologique et théorique sur le sens et les limites de la notion d’habiter. La seconde (Habiter n’est pas si simple) offre une série d’études de cas qui reflètent la diversité des problématiques questionnant l’habiter et les manières de s’en saisir.

Même pas morte de Sibylle Claudel

Ce livre de Sibylle CLAUDEL, est à mon sens un exemple de résilience. On croirait lire un « Sans Famille » de notre époque. Elle est confrontée aux bouleversements structurels et affectifs de l’évolution de la famille. Elle ne connaît réellement de vie de famille structurée que de façon épisodique. Abandonnée par son père, sa mère qu’elle adore sombre dans une dépression et tente plusieurs fois de se suicider. Placée dans des foyers, elle en partira pour connaître la prostitution, la drogue, la petite délinquance. Seule une impressionnante volonté de vivre va la conduire vers un avenir inespéré.

Surveiller ou punir de Michel FOUCAULT

Dans « Surveiller et punir », paru en 1975, Michel Foucault s’intéresse aux problèmes de la pénalité en France en relatant la naissance de la prison. Comment est né ce « curieux projet d’enfermer et de redresser » les individus ? Le philosophe y voit le moyen que le pouvoir de notre société disciplinaire surveille les individus et les corps. L’histoire de la pénalité montre que nous sommes passés d’une société qui punit le corps de l’Homme à celle qui atteint l’âme en assujettissant le corps. Michel Foucault s’interroge sur le constat de l’échec de la prison et se demande pourquoi on la reconduit sans cesse. J’ai choisi cet ouvrage car aujourd’hui la prison est une question d’actualité encore plus présente que nous vivons de plus en plus dans une société sécuritaire.

Le dernier rapport de l’Observatoire International des Prisons dénonce les conditions de détention déplorables ou encore le manque cruel d’accompagnement social pendant et après la détention. Stagiaire dans un Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale qui accueille des hommes de 23 à 35 ans sortants de détention, je me suis intéressé à cet ouvrage-référence dans le secteur pour avoir une meilleure connaissance du public que j’accompagne et au-delà de mon stage, je m’interroge sur ma véritable place en tant que travailleur social. Sommes-nous des travailleurs sociaux porteurs de valeurs inhérentes à notre profession qui accompagnent autrui en difficulté face à l’environnement ? Ou sommes-nous simplement des agents de la « paix sociale » missionnés par l’Etat, assurant du contrôle social ?

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