
Les informations ci-dessous sont issues de conversations que j’ai pu avoir avec les éducateurs, ainsi que du dossier concernant Mélissa.
C’est une adolescente de 14 ans accueillie sur l’IME depuis 3 ans, et sur le groupe 3, depuis la rentrée de septembre 2009. Elle présente une déficience mentale associée à des troubles du comportement et de la personnalité. En 2007, des difficultés familiales et personnelles ont été mises en mots par Mélissa, notamment des révélations de violences et d’attouchements commis par son beau-père, incarcéré par la suite. Au-delà de l’IME, Mélissa est également suivi par un service d’action éducative en milieu ouvert.
Sur le groupe 3 de l’IME, c’est une adolescente très présente physiquement et verbalement. Elle cherche constamment à rentrer en contact (également physique) avec l’adulte, mais aussi avec ses pairs.
L’expérience et l’analyse de cette situation m’ont permis de comprendre l’importance de ne pas tout prendre « au pied de la lettre ». Je pense avoir réussi à résoudre la situation. Cependant, en écoutant mieux la demande de Mélissa, en faisant preuve d’un discours plus cadrant et contenant, la situation aurait pu s’arrêter avant un passage à l’acte. « Dans les phases de désarroi d’enfants souffrant, cette fonction de contenant est essentielle pour fortifier les bases même de l’identité, diminuer les visions persécutrices, et donc atténuer les attitudes offensives et défensives génératrices de nouvelles détériorations ».