III. THEMES TRAITES (Chap. premier « le père manquant » p13 à41) A) Le silence du père Dans ce passage, l’auteur explique que les hommes vivent plus ou moins dans une sorte de « loi du silence », comme si les pères se réfugiaient vers « un monde abstrait » (travail, lecture de journaux, télévision…) au mépris du présent, du quotidien. De plus, il éclaircit l’expression « père manquant » et « fils manqué ». Le premier terme prend en compte l’absence psychologique et physique du père. C’est à dire que cette expression contient la notion d’un père présent physiquement mais qui « ne se comporte pas de façon acceptable » (p19). L’expression « fils manqué » mérite d’être expliquée puisque qu’elle pourrait laisser entendre une fausse signification au sens ou manqué peut vouloir exprimer « raté ». Elle évoque les fils en manque de pères, fils qui n’ont pu s’identifier à l’image masculine. B) La fragilité de l’identité masculine La première identification chez l’enfant s’effectue par rapport à la mère. Pendant quelques mois, la mère et lui vont être dans une relation « symbiotique » (fusionnelle), et pour évoluer, un enfant doit être capable de s’identifier à sa mère mais aussi à son père. Ainsi, le rôle du père est-il essentiel.
La triangulation « père mère fils » doit pouvoir se former et venir remplacer la relation duel « mère-fils ». Cette triangulation va permettre à l’enfant de construire sa personnalité. Ainsi, l ‘enfant, pour constituer son individualité doit passer de cette identification primaire à la mère à l’identification au père. Or, si le père est absent (physiquement ou psychologiquement) ce transfert d’identification ne peut pas avoir lieu ou difficilement. C) Le corps du père Pour s’identifier à son père, le petit garçon a besoin de connaître son père totalement, pas seulement sur le plan émotionnel mais sur tous les plans ce qui veut également dire physiquement. L’une des conséquences principales de l’absence du père est que les fils sont laissés sans corps qui est pourtant la base de toute identité.
Dans l’esprit du fils, les hommes ne peuvent se laisser aller à toucher, sentir, cajoler, pleurer … puisqu’il n’a vu ces comportements que chez sa mère. L’auteur explique que ne pas avoir reçu d’affection physique de la part d’un père va faire naître une peur d’être homosexuel chez les fils. « L’homosexualité exprimerait le besoin d’un ancrage dans le masculin (…) elle traduirait par le fait même la recherche inconsciente du père » (p30).
Catégorie: | Fiche de lecture Educateur spécialisé |
Type de fichier: | application/pdf |
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