De nos jours lorsqu’on parle d’enfant, les représentations qui nous viennent, ne sont sans doute pas les mêmes qu’au IV ou V siècle après J.C ; époque où fut pourtant crée les premiers hospices d’enfants trouvés.
La question qui agitera longtemps les anciens, était de savoir si l’enfant avait une âme. Tant que le sexe des anges restait un mystère, l’âme des enfants semblait impénétrable. A le dire, il semble que nous ayons fait un long chemin depuis ces temps où le barbare antique fit place au monstrueux.
La découverte de nouveaux continents repoussait les limites du surnaturel par delà les mers et annonçait, cartes du nouveau monde à la main : l’avènement du sauvage. Celui la même qu’il faudrait éduquer et civiliser après avoir tranché la controverse quant à savoir s’il avait une âme.
Et qui a-t-il de si différent lorsque je brandis devant moi la photo échographique de ma fille ou de mes fils, sinon d’essayer de répondre à cette
troublante question sur cette part de moi-même qui s’incarne là sous mes yeux.
Aujourd’hui on parle de vie intra-utérine, comme en atteste les explorations inutéro et l’échographie autorise à parler du bébé à naître comme d’une personne.
Cela eut été impossible il y a encore quelques décennies.
La question des anciens et la notre reste cependant de même nature. Les réponses seules vont différer dans le temps, marquant en cela ce qu’il est convenu
d’appeler le progrès.
Je parlerai des nouveaux rêves à notre portée : de l’iconographie nous sommes passés à l’ère de l’échographie. Les cartes sont redistribuées, la partie continue...même si les nouvelles “donnes” nous échappent.