LeSocial Emploi Prepa Doc Formateque

Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

La mal-mesure de l'homme de Stephen Jay Gould

La mal-mesure de l'homme de Stephen Jay Gould

C'est donc dans ce contexte idéologique qu'il y a deux siècles, ont commencé les recherches sur la mesure de l'intelligence humaine (rappelons tout de même que, déjà dans l'antiquité, les philosophes parlaient de hiérarchie économico-socio-culturelle innée). Entachée dès le début de préjugés racistes très ancrés dans la société occidentale, cette entreprise "scientifique" s'annonçait délicate. Seulement, peut-on vraiment quantifier l'intelligence humaine alors que cette notion est totalement abstraite et regroupe de nombreuses formes ? STEPHEN JAY GOULD nous raconte dans son livre comment de nombreux savants s'y sont essayés en prenant tour à tour comme méthode de quantification : - La forme de la tête ou la taille du cerveau : GALTON commença à quantifier l'intelligence grâce à la mensuration du crâne.

AGASSIZ, lui, fit une énorme collection de crâne afin d'établir une classification "objective" selon les caractères physiques du cerveau et surtout sa taille. Quand à BEAN, la forme du cerveau avait une importance capitale (le cerveau, d'après lui, était plus développé dans sa partie frontale dans laquelle se situent l'odorat et l'intelligence. Il partit du postulat que les noirs avaient un odorat plus développé que les blancs, par conséquent et forcément, ils étaient moins intelligents). Pour BROCA, la taille du cerveau avait un rapport avec l'intelligence. Il pesait donc les cerveaux de personnes qu'il avait lui-même autopsiées. Evidemment, il trouvait que les cerveaux des noirs étaient plus petits que ceux des blancs, tout comme ceux des femmes ou des pauvres. GALL inventa la phrénologie. D'après la forme de la tête d'une personne, il pouvait dire dans quel domaine elle excellerait (d'où la fameuse expression "avoir la bosse des mathématiques"). Tous ces scientifiques (naturalistes, médecins, professeur de chirurgie) localisaient donc l'intelligence dans la tête. Le siège était trouvé mais comment en ont-ils déduit qu'il existait des races inférieures et des supérieures ? Pour GALTON, si les anthropologues passaient autant de temps à amasser et à mesurer des crânes, ce n'était sûrement pas pour rien. BEAN s'appuyait sur le fait que certaines parties du cerveau étaient plus grandes ou de différentes formes d'une espèce à l'autre.

Or, plus ces parties étaient développées, plus les personnes étaient intelligentes. Bien entendu, les blancs montraient un développement de ces parties beaucoup plus important que les autres races. - La taille et la forme de certaines parties du corps : Selon la théorie de la récapitulation de HAECKEL, dans l'évolution embryonnaire de l'être humain, on peut retrouver les formes d'êtres qui ont existé (les branchies de l'embryon humain représentaient un poisson ancestral adulte …) . Ainsi "le singe est en chacun de nous". Cette théorie donne une bonne base à tous ceux qui veulent classer les races : les adultes des races inférieures équivalent aux enfants des races supérieures c'est à dire qu'ils n'ont pas évolué autant. Pour classer les individus, il suffisait de chercher la quantité de signes simiesques présents chez chacun. Evidement, les noirs présentaient bon nombre de ces signes (nez, sourcils, oreilles …). Dans le même ordre d'idées, il y avait la théorie de l'homme criminel de LOMBROSO. D'après ce médecin italien, les criminels présentaient des signes ataviques (signes présents à l'état latent dans plusieurs générations et qui apparaissent subitement) proches des signes simiens. Il suffisait de repérer ces signes ataviques chez une personne (mâchoire carrée, énormes arcades sourcilières …) pour savoir si elle était une criminelle. Précisons que LOMBROSO faisait partie des experts qui font pencher le verdict dans un tribunal, et on peut imaginer le nombre de victimes innocentes jugées et exécutées sur la seule présence de ces signes.

Catégorie: Fiche de lecture Educateur spécialisé
Type de fichier: application/pdf
Historique du document:

0

Licence

Chacun des éléments constituant le site SocioDoc.fr sont protégés par le droit d'auteur. Il est donc strictement interdit d'utiliser, reproduire ou représenter même partiellement, modifier, adapter, traduire, ou distribuer l'un quelconque des éléments.

En cochant la case ci-dessous, j'accepte les conditions générales d'utilisation de SocioDoc.fr.

Accepter le terme et la condition

Documents associés

Féminin, Masculin Par Michèle Ferrand

L’écart entre les positions masculines et féminines s’est fortement réduit : les femmes ont acquis la capacité de décider de leur vie individuellement et socialement. Pourtant, le maintien têtu de certaines discriminations sexuées et la reconstitution de nouvelles formes d’inégalités là où on ne les attendait pas montrent que si la domination masculine semble s’être atténuée, elle n’a pas disparu et a ressurgi dans d’autres domaines. La réorganisation d’un certain nombre d’attributs et de valeurs associés au « masculin » et au « féminin » s’est effectuée tout au long du XXème siècle, avec une intensification lors des évènements de mai 1968 et avec le mouvement féministe.

100 Mots Pour Etre Educateur : Philippe Gaberan

Les idées fortes transmises par l’auteur à travers cet ouvrage. Il n’est pas question de faire un simple recueil de définitions comme un simple dictionnaire pourrait le faire, il s’agit de mettre en avant la place des mots dans le travail social et plus précisément dans l’éducation spécialisée. Les mots ont une signification qui diffère en fonction des individus et du contexte dans lequel ils sont employés. Toutefois il est important d’en comprendre les enjeux pour ceux que l’on accompagne mais aussi pour soi.

La place de l’autre dans l’éducation spécialisée C’est pourquoi l’identification à l’autre est primordiale à notre travail. Dans son travail l’auteur s’applique particulièrement à donner un sens à des mots qui peuvent paraître anodins au premier abord pour l’éducateur mais qui se révèle finalement essentiel pour la personne accompagnée.

Le crime du Caporal Lortie. Traité sur le Père : Pierre LEGENDRE

Dans ce livre, P. Legendre aborde le concept de paternité par un biais imprévu : que se passe-t-il quand l’office du Père fait défaut ? Le cas Lortie est l’expérience vécue de cette défaillance. On a l’habitude de penser que le crime serait un dérapage inexplicable causé par diverses déterminations qui agissent sur une personne : déterminations géographiques, climatiques, historiques ou biologiques, en passant par les conditions économiques et sociales.

Souffrance en France, la banalisation de l'injustice sociale : Christophe Dejours

Christophe Dejours est né en 1949. Psychanalyste et psychiatre, il est aussi professeur de psychologie au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM). Il commence en 1968 ses études de médecine. Diplômé en psychiatrie et adepte des psychanalyses, il s’intéresse ensuite à la médecine du travail et à l'ergonomie. Directeur du Laboratoire de psychologie du travail, Christophe Dejours est un des principaux spécialistes de la psychopathologie et de la psychodynamique du travail.

À travers ses ouvrages il parle de l'écart entre le travail prescrit et le réel, des processus de défense contre la souffrance ou encore la reconnaissance du travail et du travailleur. C'est dans son premier ouvrage Travail, usure mental, sortie en 1980, que Christophe DEJOURS a fait une véritable enquête de terrain et une confrontation entre psychanalyse, ergonomie et science sociale. 

Connexion

Educateur spécialisé

Abonnement

Recherche