Il s’agit de note d’analyse et de réflexion sur les problèmes de la délinquance des jeunes actuellement. Il convient d’ores et déjà de resituer l’ouvrage dans son contexte historique, social, médiatique et politique. Ce livre a été édité en 2004, Nous sommes donc au lendemain de l’élection présidentielle M. Nicolas Sarkozy en 2002, et il faut avoir en mémoire que la campagne présidentielle des deux candidats était principalement accès sur le thème de l’insécurité. Or si l’on se regarde un peu derrière nous, l’histoire nous montre que souvent dans ces situations là, on se tourne facilement vers le tout répressif.
M. Petitclerc dans cet ouvrage se gardera bien de tomber dans une certaine facilité qui consisterait à opposer la prévention contre la répression. De cet ouvrage et de son titre (Enfermer ou éduquer ?) j’ai essayé de mener une réflexion sur Enfermer et éduquer ? reprenant ainsi une question posé par l’auteur à la page 68 (dans le paragraphe ‘la tentation des centres éducatifs fermés’) : « L’enfermement peut-il être éducatif ? ». Je me suis pour cela appuyé sur différents dossiers rédigés dans quelques revues cités en bibliographie.
J’ai pu ainsi confronter les points de vue de différents professionnels (sociologue, éducateurs spécialisés, directeur d’association pro et anti CEF). J’ai bien conscience que c’est une position un peu risqué pour un éducateur en formation de s’aventurer, de manière peut être un peu utopique, à penser que l’acte éducatif serait possible en milieu contraignant.
C’est ce que confirme Jacques Trémintin dans le dossier ‘Enfermement et éducatif sont ils toujours inconciliable ? de la revue Lien social N° 730 lorsqu’il dit « Il est de bon ton dans les milieux socio-éducatif de penser qu’il ne peut y avoir de dimension éducative en milieu fermé (et qu’en tout cas ce n’est pas la place des éducateurs spécialisés).» Mais bon cette position aura au moins le mérite de (ré)ouvrir le débat. Après plusieurs lectures de dossiers, je dois bien admettre que les CEF ne semblent pas être la panacée. Outre l’aspect financier (un coût journalier en CEF de l’ordre de 700 € par jour contre par exemple un coût de moins de 150€ par jour dans un MECS), la volonté de rupture avec l’environnement habituel de vie du mineur ne favorise en rien le maintien des liens familiaux.
Catégorie: | Fiche de lecture Educateur spécialisé |
Type de fichier: | application/pdf |
Historique du document: | 0 |
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