L’approche de « La réduction
des méfaits »
par FRANCINE BRETON, éd. spéc.
S.I.M. Hochelaga-Maisonneuve
On parle de plus en plus de la problématique «santé mentale/ toxico». Parmi nous, la venue du centre Cormier/ Lafontaine en témoigne toute l’existence réelle. Les éducateur(trice)s interviennent de plus en plus auprès de personnes qui consomment − alcool, pot, hasch, coke, etc. − sur une base régulière. Plusieurs de nos clients qui ont une maladie mentale et prennent des médicaments (antipsychotique, antidépresseur, anticonvulsant, etc.) sont en plus des
consommateurs de bière, de vin, de joints et de coke.
Comment concilier un traitement et l'approche de la réduction des méfaits ? On se demande si c’est la drogue qui cause la psychose ou bien si c’est la maladie qui prédispose à la consommation. N'étant ni médecin, ni chercheuse, ma réponse sera celle d'une éducatrice spécialisée: ni l'une ni l'autre explication ne prévaut. En effet, je conçois et comprends que derrière chaque personne, il existe une dynamique, une trajectoire de vie propre à chacun qui nuance les réponses possibles.