La rencontre avec les patients schizophrènes m’a permis de lever tous les doutes en ce qui
concerne l’intérêt de l’outil psychothérapeutique pour ce type de pathologie. Je pensais, avant ce
stage, que seul le traitement neuroleptique pouvait venir à bout des manifestations de cette
maladie, je sais maintenant l’intérêt d’accompagner, dans un travail clinique, les patients dans la
prise en charge de leur maladie en tenant compte de leurs limites.
« Quelle prise en charge institutionnelle pour le patient schizophrène ? »
Le diagnostic et l’évaluation psychométrique des patients n’ont pas été abordés dans ce lieu de
stage mais cela a été le cas dans les deux stages complémentaires que j’ai effectués en maison
de retraite et dans un CMP pour enfants et adolescents. J’ai pu y être initiée aux différents
tests projectifs évaluant la personnalité (Rorschach, TAT, patte noire), aux tests cognitifs
(MMS, WISC IV) ainsi qu’à l’entretien diagnostique.
J’ai, dans le service G 05, eu toute la liberté de m’appuyer sur les concepts théoriques qui me
paraissaient les plus adéquats (ou les plus accessibles) et surtout, survoler les différentes
approches. J’ai (fautes d’outils me semble-t-il) plutôt axé ma pratique sur l’approche humaniste
de Rogers. Toutefois, c’est à une lecture métapsychologique freudienne (dynamique, économique
et structurale) des conflits, pulsions, défenses et symptômes que j’ai commencé à m’intéresser
au cours de ce stage et avec laquelle je souhaite maintenant me familiariser. Il me paraît
également indispensable d’entamer un travail d’analyse personnelle « tant il est vrai que notre
comportement dans l’entretien et plus encore notre perception même de ce qui s’y joue sont en
partie conditionnés par tout ce qui a tissé, depuis notre enfance, les structures de notre propre
inconscient » (Chiland, 2008, p 155).