Psychopathologie : la dépression sévère
Actuellement en stage à responsabilité éducative au centre d’hébergement et de réinsertion sociale , je souhaite réaliser mon dossier en psychopathologie en rapport avec l’observation et le suivi d’une résidante que j’ai effectué durant plus de six mois.Les entretiens individuels, les accompagnements, les temps informels et les moments d’atelier m’ont permis de réaliser un recueil de données concernant la pathologie de Mme.M.
Ce recueil comporte des éléments de son discours, des manifestations comportementales, des questionnements ,des actes et la relation d’accompagnement que nous avons eu.Ce dossier sera donc basé sur des observations cliniques, mais aussi sur mon questionnement concernant le lien créé entre Mme.M et moi-meme.
Pour ce faire, je me suis appuyée sur des théories relevant de la psychiatrie, de la psychopathologie mais aussi de la psychanalyse.
La sémiologie ne sera pas distincte mais signifié dans la synthèse que j’ai réalisé dans le dossier concernant Mme.M. Je ne souhaitai pas faire un relevé de symptômes qui à mon sens n’aurai donné qu’une poignée de faits insuffisants pour une compréhension de la souffrance que peut endurer Mme.M. N’étant ni psychologue, ni psychiatre ni spécialiste dans cette matière je tiens à étudier les aspects qui m’ont provoqué des difficultés dans l’accompagnement socio-éducatif de Mme.M et ainsi peut être mieux adapter mon intervention auprès d’elle.
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Nous savons maintenant que Mme.M souffre d’une dépression sévère l’empêchant de vivre « normalement » car elle ne peut réaliser des choses courantes comme manger avec plaisir par exemple ou lire un livre. Parasité par ne nombreux symptômes qu’elle ne comprend pas, et dont elle ne connaît pas l’origine.Sa prise en charge en CHRS est-elle bien adaptée ? Je me pose parfois la question.Ses séjours à répétition à la clinique psychiatrique la soulage t-elle vraiment ? Quel accompagnement serait le plus adapté pour que Mme.m se sente mieux et puisse reprendre une vie « normal » ?
Son rétablissement prendra certainement du temps, avançant petit à petit entouré d’éducateurs spécialisé, de psychiatre, de son fils et d’un ami, peut être qu’un jour Mme.M retrouvera son autonomie personnelle évacuant les vieux démons qui la rongent et la font souffrir.Une rencontre comme celle-ci est extrêmement touchante car face à cette pathologie on ne sait pas toujours comment intervenir, il n’y a pas de réponses ou de solutions toute faites.
Je n’ai pas de solution pour Mme .M, je ne peux que chercher des éléments concernant sa maladie et écouter ce qu’elle veut dire ou manifester.
Freud écrit à juste titre, dans sa préface de 1925 à l'ouvrage d'August Aïchhorn traduit en français sous le titre de Jeunesse à l'abandon , qu'éduquer, comme gouverner et soigner (plus tard il dira psychanalyser) est impossible.Boutade ou fond de vérité ?
Par conséquent, j’ai tenter de rendre compte des recherches que j’ai effectué concernant la dépression, les recherches, les explications d’une telle maladie ,l’accompagnement de Mme.M se poursuit, toujours dans l’objectif de retrouver une autonomie personnelles.