Ce matin Emilie a été déposée devant son école et à aussitôt fugué. Vers 15h, elle rentre à la Villa, accompagnée de sa tante. Cette dernière essaye de la raisonner sur les évènements qui se sont passés la veille, Emilie l’écoute, le regard baissé, elle sourit, ne dit rien.
Jérôme un éducateur, Marine une ancienne stagiaire, Emilie et moi même sommes dehors, sur la terrasse. Une autre jeune, Aude est présente et va assister à la scène.
Après le départ de la tante, Jérôme tente de communiquer avec elle, il lui demande ce qu’elle veut, ce qu’elle attend… Emilie ne répond pas, elle entre par la porte fenêtre, ressort puis re-rentre. Jérôme, Marine et moi voulons entrer pour aller dans le bureau. Je passe par la porte fenêtre, Emilie est juste à coté, après mon passage elle se met au milieu pour empêcher Marine et Jérôme de rentrer.
Je pense que si je me retrouvais à nouveau dans cette situation, je protègerais tout d’abord les autres adolescents qui peuvent se trouver sur le lieu des violences, en les amenant dans une autre pièce ou en les sortant de la Villa (dans ma situation, le cas de Aude).
J’essayerais également de rentrer en contact avec l’adolescent en difficultés. J’attendrais les moments opportuns (comme les temps, pendant ou après les repas, qui sont généralement plus calmes) pour essayer d’entrer en communication avec le jeune. Lui faire exprimer ce qu’il ressent, et si ce n’est par la parole, le faire au travers d’autres médiateurs comme des activités.