LeSocial Emploi Prepa Doc Formateque

Conseiller en économie sociale et familiale

Le conseiller en économie sociale et familiale (CESF) a pour objectif d'aider les adultes à résoudre leurs problèmes de vie quotidienne. Individuelle et collective, son action passe par l'information, le conseil et la formation.

Le concept d’évaluation : une démarche en quête de sens.

Le concept d’évaluation : une démarche en quête de sens.

Quelle place pour l’éducateur spécialisé ? « Il n’y a pas de vents favorables pour qui ne connaît pas son port » La mise en œuvre de l’évaluation peut montrer que le champ social n’est pas « simplement un espace de prestations, […] mais un champ de forces où l’action sociale représente un enjeu pour les groupes sociaux et pour la collectivité .» poursuit M. Tachon. Si tous les professionnels se sont entendus pour estimer que l’évaluation était un besoin nécessaire, beaucoup ont pourtant divergé sur ce qu’il y avait lieu d’évaluer et surtout sur les méthodes à employer. Mais petit à petit, les recherches menées et les outils proposés ont fait progresser l’idée qu’une évaluation qualitative pouvait et devait se pratiquer, même si beaucoup de réticences demeurent ; a tel point que les outils d’évaluation tardent à s’implanter efficacement dans les institutions. Face à ce phénomène, Lien social se veut alarmant : «Si les éducateurs spécialisés ne prennent pas les moyens d’affirmer leurs compétences spécifiques et de clarifier leurs objectifs, les pouvoirs publiques et les payeurs auront toutes les raisons de tirer le travail social vers le bas » signifiant par la même l’étroite corrélation entre capacité à évaluer son action (légitimité d’action) et capacité à se questionner sur le sens de l’intervention (légitimité de fonction). Mais l’évaluation se centre sur un contexte en perpétuel changement, en perpétuel devenir ; elle évolue donc, se re-définit à chaque étape, à chaque rencontre, à la lumière de chaque fait nouveau. Il semble que ce soit à cause de cette perpétuelle dynamique que l’évaluation est si difficile à transmettre et à saisir. De par la mouvance dans laquelle elle s’inscrit, elle est toujours provisoire, toujours soumise à révision. Ces démarches sont depuis longtemps massivement perçues comme un risque de dénaturation du travail social en général. « L’évaluation et le contrôle sont indispensables. Mais c’est de leur confusion permanente que naissent les erreurs et les quiproquos. » précise d’ailleurs Jacques Ladsous. A l’origine, cette réticence semblait trouver sa source dans une sorte de « malaise » à reconnaître un « non savoir » sur certaines situations, une sorte de « perte de sens » du professionnel en action. On le sait, pour pouvoir tenir dans une position et une profession usante, il faut d’abord comprendre (et garder) le sens du travail. Il faut donc être capable de réflexion sur son action et être capable d’adapter sa conduite à l’évaluation des personnes ou des situations. Dans ce cadre, dépasser ces craintes reviendrait à accepter une évaluation qui n’est pas systématiquement associé à une sanction et qui ne représente pas non plus un « remède miracle ». Les travailleurs sociaux devraient envisager l’évaluation non plus comme un contrôle de leur pratique mais comme une nécessité, un outil de travail. Elle se veut ainsi être une prise de conscience objective vis à vis de sa propre action, permettant de se réajuster et d’en exploiter le résultat. Dans la réalité, l’évaluation renseigne avant tout les acteurs sur la qualité du travail qu’ils engagent. Elle doit donc être considérée comme un atout et non pas comme une menace. On peut également l'appréhender comme une valorisation du travail, puisque l’évaluation est un moyen d’information sur la réalité quotidienne du travail social. Elle peut être directement perçue par les pouvoirs publiques locaux comme un élément de connaissance et de reconnaissance des interventions engagées sur le terrain ; de la même manière, elle est devenue le support dont les professionnels se sont saisis pour légitimer leur activité professionnelle. Cet intérêt souligne l’importance de l’incertitude sur les fonctions et la légitimité du professionnel dans le travail social, qui semble avoir une reconnaissance moindre qu’autrefois. On l’a vu, le secteur social gagnerait à décrypter les vraies raisons qui mobilisent ses acteurs autour de ce thème de l’évaluation, d’autant que chaque travailleur social semble faire une évaluation intuitive et inconsciente des situations qu’il investit ; elle consiste dans ce cas à connaître, tenter de comprendre et surtout faire des hypothèses. La relation duelle permet l’intervention des professionnels auprès de l’usager à un moment de changement pour celui-ci dans ce que sa demande place les travailleurs sociaux dans une situation active ; « Il ne peut se contenter d’être le témoin passif de la situation du client, il est sollicité pour favoriser, accélérer ou consolider le changement de la situation du client. » Il est amené à redéfinir en lien étroit avec l’autre ce qui doit être changé. Il doit donc élaborer des objectifs de travail et un projet d’action. Ce que ces deux protagonistes définiront résultera alors du processus d’évaluation, puisque l’objectif de l’évaluation est « de donner au travailleur social une hypothèse de travail sur laquelle appuyer son intervention. » Dans ce cadre, l’évaluation sera la mesure du chemin parcouru ; un raisonnement subjectif ou idéologique.. L’important est de reconnaître que l’évaluation constitue aujourd’hui une nécessité nouvelle à tous les niveaux : c’est une remise en cause perpétuelle des actions et des schémas de pensée pour les travailleurs sociaux. Ils semblent d’ailleurs eux-mêmes de plus en plus intégrer l’obligation de l’évaluation comme outil de gestion et outil de travail, la révision constante de leurs appréciations comme élément d’ajustement de leur pratique leur permettant de faire un lien de continuité entre action précédente, action présente et action future.

Catégorie: Travaux U.F. Educateur spécialisé
Type de fichier: application/pdf
Historique du document:

0

Licence

Chacun des éléments constituant le site SocioDoc.fr sont protégés par le droit d'auteur. Il est donc strictement interdit d'utiliser, reproduire ou représenter même partiellement, modifier, adapter, traduire, ou distribuer l'un quelconque des éléments.

En cochant la case ci-dessous, j'accepte les conditions générales d'utilisation de SocioDoc.fr.

Accepter le terme et la condition

Documents associés

UF3: Un regard qui dérange...
C’est le psychanalyste SHILDER, en 1935, qui a introduit la notion d’image du corps en la différenciant de celle du schéma corporel. Pour lui, le corps est un mode de relation avec l’environnement matériel et humain, et la vie affective joue un rôle considérable. C’est par ce processus de construction active, à partir des expériences réelles du sujet, de ses désirs et de ses besoins qu’élabore la connaissance du corps. L’amour de soi, l’identité corporelle ne dépendent-il pas, aussi, de la présence des autres, du groupe social ? « Mon handicap est concomitant à ma naissance », « il est né comme ça, disait ma mère». Comment peut-on aider ces personnes qui, bien qu’adulte, ont des difficultés à se vivre comme sujet, acteur, pleinement citoyen dans la société et leur lieu de vie ? Pour quelles raisons, des adultes en situation de handicaps ont-ils des difficultés à se positionner, à développer leur autonomie ?
Partenariat entre une équipe éducative et les délégués de tutelle
Ce dossier est présenté dans le cadre de la certification du Domaine 4 « Implication dans les dynamiques partenariales, institutionnelles et interinstitutionnelles ». Il présente les modalités du travail en partenariat entre les acteurs du social (les éducateurs) et ceux intervenant dans le champ du judiciaire (les mandataires judiciaires des majeurs protégés) au sein d'un établissement accueillant des personnes en situation de handicap mental pour lesquelles une mesure de protection juridique a été prononcée par le Juge des Tutelles. C'est le magistrat qui désigne la personne ou le service habilité à exercer la mesure. La question que je me suis posée au départ était de savoir comment deux acteurs qui ne se sont pas choisis, issus de champs professionnels différents, parviennent à devenir partenaires pour servir le projet des personnes. Le partenariat repose sur une dynamique construite à partir d'une ambivalence : il est à la fois synonyme de séparation des missions, des tâches et contribution des acteurs pour dépasser leurs différences au service d'objectifs communs.
Dossier thématique Éducateur Spécialisé : l'Albinisme
En ce qui concerne la prise en charge des personnes atteintes d’albinisme, elle est faite dès le diagnostic posé. L’albinisme entraîne une déficience visuelle pour la plus part des personnes comme nous l’avons vu au point précédent. Au regard de la loi du 11 février 2005 qui concerne l’égalité des droits et des chances de la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, une personnes atteintes d’albinisme (ayant une déficience visuelle importante) est concernée par cette loi. En effet la loi du 11 février 2005 à créer un lieu d’accueil et de reconnaissances des droits : La Maison Départementale Des Personnes Handicapées. Les droits de la personne en situation de handicap sont donc posés nous allons voir ceux auquel une personnes atteinte d’albinisme est concernée ( en effet certaines d’entre elles sont inscrit à la MDPH) : → le droit à des aides humaines : une personne atteinte d’albinisme est suivie une fois par an, tout au long de sa vie par un dermatologue, celui ci effectue des dépistage systématique des lésions précancéreuses sur la peau. Un contrôle ophtalmologique est également mit en place dès le plus jeune âge afin d’apporter une correction le plus tôt possible et de suivre l’évolution de l’acuité visuelle de la personne.

Un enfant albinos peut également suivre le cycle ordinaire à l’école, cependant son albinisme pouvant entraîner de gros problème visuelle, l’enfant peut avoir besoin d’un accompagnement personnalisé en classe (mise en place d’une Auxiliaire de Vie Scolaire par exemple). dans ce cas les aides humaines sont également très présente, du fait qu’une équipe pédagogique et éducative est mise en place. Le fait que l’enfant est droit comme tout citoyen à l’école, plusieurs droits sont également mit en place pour celui-ci.
L'accueil des familles lors des visites en Maison d'Accueil spécialisée

« Les personnes polyhandicapées sont atteintes d’un handicap grave à expressions multiples chez lesquelles la déficience mentale sévère et la déficience motrice sont associées à la même cause entrainant une restriction extrême de l’autonomie » (circulaire n°86 du 6 mars 1986)

  La vocation première des Mas est de conserver aux personnes accueillies un minimum de capacité à vivre les actes de la vie quotidienne (toilette, habillage, repas…) dans le cadre d’une organisation structurée par unités de vie regroupant un faible nombre de résidents.

  Le travail des animateurs est donc très important et nécessite une stimulation des résidents à tout les instants de la journée et pour toutes les tâches de la vie quotidienne.

  Si le soutien des animateurs est très important, il ne faut pas négliger le rôle des parents et de la famille (pour ceux qui ont la chance d’avoir encore de la famille) dans l’accompagnement de ces personnes polyhandicapées.

  En effet le contact et les visites de la famille peuvent permettre de lutter contre la routine qui pourrait naître d’une vie trop répétitive, encadrée avec les contraintes et les risques de la vie en collectivité.

 J’ai constaté que pour ces derniers ainsi que pour leurs familles les conditions d’accueil lors des rencontres n’étaient pas toujours optimales et ne permettaient pas de créer une rupture avec le centre. En effet ces visites se font au sein du groupe au milieu des autres résidents et des animateurs. Cela entraine des contraintes aussi bien pour la famille, que pour les animateurs, que pour les résidents.

Connexion

Conseiller en économie sociale et familiale

Abonnement

Recherche