L’enquête de G.Bui-Xuan, F.Brunet et O.Dejean, réalisée en 1995, avait pour but d’établir les relations entre le niveau d’activité physique et les paramètres de santé et de qualité de vie des personnes en situation de handicap mental. Les résultats ont été comparés avec ceux d’une autre étude, établie sur un échantillon de la population globale (enquête « sport et santé », rapport de recherche n°95-31, Centre d’études et de recherche de médecine aérospatiale). La comparaison était rendue abordable étant donné que les deux études utilisaient des questionnaires similaires dans leur protocole. (le « Nottingham Health Profile » et le questionnaire de Baecke » et un autre relatif à l’évaluation de l’état de santé et de la consommation médicale).
Notre étude initiale a permis de dégager des interprétations sur la qualité de vie
perçue des travailleurs de l’ESAT de B... Elle s’avère moins bonne que celle de la population ordinaire. La dimension « isolement social » a été choisie comme thème d’étude, étant donné des écarts de score significatif.
Nous avons ensuite établi le lien entre ce thème et les activités physiques pour aboutir sur la problématique : comment un programme d’activités physiques peut lutter contre l’isolement social, le sentiment de solitude et ses conséquences ?
Des éléments de réponse ont été apportés dans la dernière partie, nous n’y reviendrons pas. Nous allons rajouter qu’un tel programme ne peut à lui seul sortir les personnes de l’isolement. Mais par l’étude diagnostique menée et les observations de terrain (en incluant les entretiens individuels), nous pensons qu’un programme d’activité physique adaptée peut trouver sa place dans un projet d’épanouissement individuel, et constituer un dispositif supplémentaire d’ « étayage ».