C'est durant un stage de seconde année que j'ai élaboré ce projet d'Intervention Sociale d’Intérêt Collectif. Il répondait à un partenariat entre l'école et une institution. Celle-ci ayant repéré une problématique, passait commande pour proposer un plan d'action et l'appliquer auprès de ses usagers. J'ai décidé de m'impliquer dans la clarification de la notion de référent d'une Maison d'Accueil Spécialisée (MAS) dans le handicap psychique. La notion de "référence" y était présentée par la direction comme mal définie, sur ou sous investie, par les résidents. Cette question a également suscité l’intérêt de trois étudiants éducateurs spécialisés (ES), formant ainsi notre équipe de travail.
Ce sujet d'étude m'a interpellée car j'avais déjà observé, en institution, l'isolement des personnes en situation de handicap et la nécessité de repères sécurisants. La M.A.S. s'appuie, pour assurer ses missions, sur divers textes législatifs et rapports, notamment le rapport Charzal, rendu en 2002, qui fait un état des lieux des capacités de prise en charge des adultes vieillissants en situation de handicap psychique. L'établissement est aussi encadré par la loi 2002-2 rénovant l'action sociale et médico-sociale, définissant ainsi ses missions obligatoires et l'utilisation de certains outils. La M.A.S. trouve son origine dans les lois du 30 juin 1975 mais plus encore dans celle du 11 février 2005, dite loi sur le handicap, qui reconnaît pour la première fois l'existence d'un handicap psychique.