Assistant de service social
L'assistante de service social, qui est parfois spécialisé (drogue, alcoolisme, santé scolaire, enfance en danger…), apporte aide et soutien à des personnes, familles ou groupes en difficulté, en les aidant à s'insérer socialement ou professionnellement.
ISIC : La clarification de la notion de référent d'une Maison d'Accueil Spécialisée (MAS)
C'est durant un stage de seconde année que j'ai élaboré ce projet d'Intervention Sociale d’Intérêt Collectif. Il répondait à un partenariat entre l'école et une institution. Celle-ci ayant repéré une problématique, passait commande pour proposer un plan d'action et l'appliquer auprès de ses usagers. J'ai décidé de m'impliquer dans la clarification de la notion de référent d'une Maison d'Accueil Spécialisée (MAS) dans le handicap psychique. La notion de "référence" y était présentée par la direction comme mal définie, sur ou sous investie, par les résidents. Cette question a également suscité l’intérêt de trois étudiants éducateurs spécialisés (ES), formant ainsi notre équipe de travail. Ce sujet d'étude m'a interpellée car j'avais déjà observé, en institution, l'isolement des personnes en situation de handicap et la nécessité de repères sécurisants. La M.A.S. s'appuie, pour assurer ses missions, sur divers textes législatifs et rapports, notamment le rapport Charzal, rendu en 2002, qui fait un état des lieux des capacités de prise en charge des adultes vieillissants en situation de handicap psychique.
L'établissement est aussi encadré par la loi 2002-2 rénovant l'action sociale et médico-sociale, définissant ainsi ses missions obligatoires et l'utilisation de certains outils. La M.A.S. trouve son origine dans les lois du 30 juin 1975 mais plus encore dans celle du 11 février 2005, dite loi sur le handicap, qui reconnaît pour la première fois l'existence d'un handicap psychique. La législation dans « les établissements et services accueillant ou accompagnant des personnes handicapées adultes n'ayant pu acquérir un minimum d'autonomie », à travers le décret n°2009-322 du 20/03/2009, donne l'obligation aux directions de nommer « un référent » pour chaque personne accompagnée. La structure est enclavée entre deux versants de montagne, accessible par une unique route sinueuse, à 30 minutes de la sous préfecture du département. C'est un établissement isolé, situé à deux kilomètres du village et seule MAS accueillant ce type de handicap sur le département. Cet établissement a la particularité d'avoir connu une reconversion en 2010, passant d'un Centre de Rééducation Fonctionnelle (CFR) à une Maison d'Accueil Spécialisée dans le handicap psychique.
Son équipe se compose de 60 professionnels: Aides Médico-Psychologiques (AMP), Aides Soignants (AS), Moniteurs Éducateurs (ME), équipe administrative, équipe de direction et équipe médicale. Des psychiatres, une psychologue et une infirmière sont présents deux jours par semaine. Une Assistante de Service Social (ASS) est présente un jour par semaine pour l'accès aux droits et le maintien des liens familiaux. Ce stage a favorisé l'expérimentation concrète de la méthodologie. Celle-ci a été impactée par les imprévus relatifs au caractère humain de l'intervention. J'en retire l'idée que, si l'on ne peut tout maîtriser, bien penser et construire son action, se réajuster est indispensable pour un travail pertinent et efficace. La temporalité de l'institution a été à prendre en compte dans notre projet pour le voir aboutir. La différence de son appréhension selon que l'on est usager, professionnel ou commanditaire d'une action est lié aux enjeux, différents pour chacun, parfois difficile à appréhender, ainsi qu'aux réalités de terrain et à la notion d'urgence de chacun.
Cette expérience a donc été formatrice et très enrichissante pour la construction de ma posture et de mon identité professionnelle. Elle a souligné de façon très concrete la nécessité d'adaptabilité de l'ASS, que ce soit par rapport au public, à chaque personne accompagnée, mais aussi avec l'équipe en fonction de la position hiérarchique. L'adaptabilité prend également une place essentielle concernant les moyens disponibles pour réaliser l'action. Elle me paraît à ce niveau trouver racines dans la bonne connaissance des ressources du territoire d'intervention et des pratiques professionnelles ainsi que dans la créativité dont peut faire preuve chaque personne. En ce sens, il m'apparait que cette expérience m'a montrée comment d'une commande institutionnelle, l'ASS peut se saisir d'une problématique sociale et donc d'une véritable question soulevée par le public qu'il a pour mission d'accompagner vers davantage d'autonomie.
| Catégorie: | Rapport de stage Assistant de service social |
| Type de fichier: | application/pdf |
| Historique du document: |
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Documents associés
Dans le cadre de la préparation du diplôme d’état d’assistant de service social, j’ai effectué mon stage d’observation à la délégation départementale de l’action sociale du Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie (MINEFI) du 5 février au 16 mars 2007.
Étudiante en formation d’assistant de service social, j’ai effectué mon stage de deuxième année au sein du Conseil départemental de la Drôme. J’ai été accompagnée d’une assistante sociale exerçant en polyvalence de secteur. Pendant mon stage, j’ai eu l’occasion d’assister à différents entretiens avec plusieurs orientations possibles. J’ai pu observer les multiples problématiques rencontrées par le public qu’accueille l’équipe du Centre Médico-Sociale (CMS). Une des plus prégnantes concerne la violence conjugale.
En effet, durant les réunions d’équipe beaucoup de situations de violences sont abordées. Elles concernent principalement des femmes qui subissent des violences de la part de leurs conjoints/concubins. De par les entretiens que j’ai réalisé seule ou en binôme avec ma référente concernant cette problématique, un aspect m’a tout particulièrement interpellé. J’ai constaté que l’accompagnement de la violence conjugale auprès des femmes dont les origines culturelles sont différentes de celle de notre pays, m’embarrassait beaucoup. Ces femmes parlent de cette violence subie comme d’une évidence, d’un geste anodin de la part de leurs maris.
J'ai effectué l'accompagnement de Mr B durant 2 mois et demi, de fin janvier à avril 2010. J'ai rencontré Mr seul à quatre reprises au service social du CROUS et l'ai eu plusieurs fois au téléphone. Lors du 1 er entretien, Mr B vient me voir pour une demande d'aide financière. Il ne lui reste que 3 euros sur son compte et n'a droit à aucun découvert. L'objectif à court terme était donc de stabiliser sa situation financière et l'aider à trouver des solutions rapidement afin qu'il ait des rentrées d'argent. En effet, Mr ne travaille pas et n'a que très peu de soutien financier de la part de sa famille. Je lui ai donc remis un dossier d'aide ponctuel et lui ai expliqué les conditions d'obtention de cette aide ainsi que les justificatifs à fournir pour pouvoir le présenter en commission qui, dès lors, décidera de son attribution.
Il m’est vite apparu que les gens du voyage ne laissaient pas indifférents et provoquaient des réactions très contrastées. Lorsque j’ai parlé de mon futur lieu de stage, certains m’ont dit : « C’est super tu vas découvrir plein de choses », « ça va être très intéressant ! ». D’autres ont pensé délinquance, vol, violence, groupe de jeunes qui vous tombent dessus : la peur.
D’autres encore, au cirque, à Esméralda, aux diseuses de bonne aventure ou à la musique : jazz manouche. C'est une partie des représentations que l’on peut avoir des voyageurs outre l'expérience caravane-camion : ils s’installent, font du bruit et quand ils partent vive l’équipe de nettoyage ! Ces clichés s’expliquent car le plus souvent c'est ainsi qu’on remarque leur présence, même si d'autres, plus discrets, restent invisibles. La difficulté est de ne pas généraliser cette vision à toute une population et de ne pas les voir seulement sous cet angle.