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Assistant de service social

L'assistante de service social, qui est parfois spécialisé (drogue, alcoolisme, santé scolaire, enfance en danger…), apporte aide et soutien à des personnes, familles ou groupes en difficulté, en les aidant à s'insérer socialement ou professionnellement.

Le service Placement Familial du TAMPON permettrait-il aux enfants réunionnais d’atteindre la résilience ?

Le service Placement Familial du TAMPON permettrait-il aux enfants réunionnais d’atteindre la résilience ?

J’habite en Belgique depuis trois ans dans le cadre de ma formation d’assistant social au sein de la HELHa. J’ai choisi de pratiquer mon stage de dernière année dans le département français qu’est l’Ile de la Réunion grâce au programme d’échange Erasmus. Je suis de nationalité française et j’ai eu l’occasion d’habiter sur l’île durant dix années. J’ai donc choisi d’effectuer mon stage au sein du département parce que je connaissais la population, sa culture, sa mentalité, je souhaitais retourner auprès des miens, mais surtout, je voulais m’enrichir de la pratique professionnelle française. Effectivement, je n’ai jamais eu l’occasion de travailler dans ce pays, et connaitre son fonctionnement social me paraissait plus qu’intéressant, étant donné que le cadre législatif français ainsi que les dispositifs sont différents de ceux de la Belgique.

C’était donc pour moi une opportunité d’acquérir de nouvelles compétences. De plus, malgré le fait que je connaissais la population multiculturelle, je n’avais jamais travaillé auprès d’elle et je pense qu’en tant que future assistante sociale, la curiosité pour l’être humain est importante. Ce stage m’a donné une idée de ce qu’est une vie professionnelle en France si je souhaite retourner un jour à mes origines. J’ai effectué mon stage au sein de l’Aide Sociale à l’Enfance (A.S.E.) qui dépend du Conseil Général. Plus particulièrement, j’ai été accueillie dans le service Placement Familial de la ville du TAMPON. J’ai eu l’occasion de découvrir une structure qui m’était totalement inconnue. Depuis que j’ai intégré l’école d’assistant social en Belgique, et ayant une bonne approche avec les enfants, j’ai toujours voulu préserver le secteur de l’enfance pour mon stage de troisième année. Pour cette raison, il me semblait inévitable de terminer mon cursus scolaire par ce secteur. J’ai eu la chance de grandir au sein d’une famille unie. N’ayant été séparée de mes parents que pour mes études, je n’arrivais pas à comprendre comment on pouvait placer un enfant. Je me suis alors beaucoup questionnée sur la relation parents-enfants. En effet, mes parents m’ont transmis les valeurs traditionnelles de la famille. J’éprouvais des difficultés à comprendre pourquoi on pouvait séparer un enfant de sa famille naturelle.

Durant ce stage, j’ai été confrontée à la séparation des parents et enfants. Comprendre la souffrance des enfants à « errer » d’une famille d’accueil à une autre a provoqué une résonnance en moi. Cela a été un moteur, une motivation pour accorder toute mon attention aux soins à apporter à la relation parents enfants. Celle-ci m’a énormément intriguée. Et je me demandais quelle place je devais laisser aux parents dans le cadre de l’aide sociale sous contrainte, étant donné que les demandes de placement sont ordonnées par le Juge des Enfants. Aussi, quelle place a l’assistant social dans ce travail social sous mandat ? Dans un premier temps, je me suis entièrement investie dans le suivi des enfants, adolescents qui bénéficient du placement familial et de leurs parents. J’ai pu explorer et acquérir des compétences dans le lien parents-enfants mais également aider l’enfant à comprendre son placement. Dans un second temps, au vu de la surcharge des travailleurs sociaux, je me suis orientée et concentrée sur quatre dossiers ayant des mesures de placement différentes afin d’éviter de me disperser. A travers ces situations, j’ai pu accompagner les enfants et leurs parents comme il se doit.

Mon premier questionnement s’est particulièrement orienté sur la maltraitance. J’ai pu constater une quantité considérable d’enfants maltraités. Au vu des situations rencontrées, je me suis aperçue que les parents eux-mêmes ont été victimes de violences dans leur histoire antérieure. Je me suis alors questionnée sur la transmission de la maltraitance. Par la suite, en me documentant, je rencontrais souvent le terme de conflit de loyauté, qui m’a paru plus qu’évident sur mon lieu de stage, or j’ai trouvé le concept trop psychologique pour mon travail de fin d’études. Ensuite, je suis revenue à ma première question en me demandant comment on pouvait arrêter cette chaîné de la maltraitance. Grâce à mes lectures et à ma pratique professionnelle, je suis arrivée à ma problématique concernant la résilience des enfants placés. Mes représentations de départ étaient qu’on ne reproduit pas les faits dont on a été victime antérieurement.

Pourquoi autant de parents reproduisent-ils cette maltraitance ? J’ai éprouvé des difficultés à comprendre les parents maltraitants pendant une courte période de mon stage. Par la suite, j’ai été confrontée à la réalité du terrain. J’ai appris à travailler avec les parents du fait que ces derniers sont importants dans la construction de l’accompagnement mais aussi pour le développement de l’enfant. J’ai su mettre mes représentations de côté afin d’entrer dans la carte du monde de ces bénéficiaires et éviter tout jugement. Ensuite, je me suis intéressée à la méthodologie d’accompagnement utilisée par le service Placement Familial de ces parents. Je suis allée à la rencontre des parents et enfants afin d’envisager un changement dans la dynamique familiale, mais surtout dans l’objectif de réintégrer l’enfant au sein de son milieu d’origine.

Catégorie: Mémoire Assistant de service social
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C’est majoritairement une population masculine plus jeune que la moyenne de la population et issue des classes populaires. Les personnes ont perdu leur logement à la suite d’une séparation du conjoint, d’un changement de ville, de région ou de pays (il y a 29% d’étrangers), de l’impossibilité de régler le loyer, et pour finir d’une expulsion du logement. De plus un quart des interviewés qui n’a jamais eu de logement (des jeunes de moins de 30 ans en majorité) a connu une enfance difficile : famille éclatée, placement en famille d’accueil ou en foyer. Si la majorité est au chômage (43%), 29% travaille et 28 % est inactive. Enfin, les contacts avec les organismes sociaux diminuent avec la précarité de l’hébergement. Bien que cette population soit hétérogène, il ressort plusieurs éléments de compréhension de la situation de ces personnes: une rupture conjugale, une rupture avec le travail et un éloignement des organismes sociaux.

 

 

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