Au cours de ma première année de formation Moniteur Educateur, j’ai effectué mon
stage au sein de la MECS adolescents de St Max. Lors d’un entretien préalable à ce stage, le
chef de service m’avait mis en garde sur les divers actes violents commis au sein de
l’institution.
En effet, j’y fus très rapidement confronté et j’ai pu constater son recours fréquent et
disproportionné de la part des usagers.
Ayant une certaine prédilection pour ce public adolescent présentant un handicap social lors
de mon entrée en formation, et ayant déjà connaissance du certain règne de la violence dans
ces institutions, il me tenait à coeur de m’y confronter et de travailler à son encontre.
Ainsi, lors de ce stage, j’ai tenté de construire mes prises en charge avec mes valeurs et
convictions, restant fidèle à ma personne, afin de me présenter le plus sincèrement et
naturellement possible devant les usagers.
Au cours de cette monographie, j’ai tenté de démontrer quelle attitude éducative
adaptée il me semblait bon d’adopter, face l’omniprésence de la violence sous toutes ses
formes dans une MECS adolescents. Il me parait important de souligner que je n’ai ni
cherché à établir une vérité, ni imposé une démarche à suivre, mais plutôt tenté de démontrer
mon approche ainsi que mon positionnement face à la violence régi par mes valeurs et
convictions personnelles et professionnels.
La violence nous concerne tous ; que nous l’observions, que nous la ressentions, que nous la
subissions ou que nous la pratiquions.
Penser la violence semble improbable, puisque l’acte de violence vient précisément à la place
des mots, ceux que l’on n’a pas ou ceux qui sont interdits.
Penser la violence signifie à la fois penser les origines de la violence fondamentale, celle qui
se rapproche le plus de l’instinct de survie, et penser les conditions environnementales
nécessaires pour qu’elle n’éclose pas ou reste, dans les limites acceptables.