Introduction Certaines personnes polyhandicapées ou autistes ont une compréhension du langage verbal limitée. Parfois, elles n’utilisent pas ce moyen d’expression. Leur mode de communication peut être principalement non-verbal. Leur corps devient émetteur et récepteur de signaux. Le professionnel, l’éducateur, accompagnant cette personne a un langage verbal. Il a la capacité d’utiliser des métaphores, d’évoquer au travers des mots ses émotions… La communication verbale est pour lui un moyen d’expression acquis, utilisée depuis son enfance. Sa voix, ses mots, émettent des informations. Ses oreilles sont les principaux récepteurs de messages. Nous avons donc d’un côté une communication non-verbale essentiellement utilisée, avec une compréhension limitée du langage et, d’un autre côté, un mode d’expression essentiellement verbale. Dans ces conditions là :
Conclusion La rencontre entre deux personnes s’effectue au quotidien. Les premiers échanges sont les plus durs à construire. Tous les êtres humains ont leur particularité. L’éducateur comme la personne handicapée a des atouts et des difficultés pour entrer en relation avec « l’autre ». Le corps et l’handicap qui au départ constituent un frein dans l’échange, deviennent par la suite un atout dans la rencontre. En connaissant les réactions de la personne, l’éducateur interprète ses signes non-verbaux plus facilement. Les situations d’incompréhension sont souvent mises en valeur car ce sont ces moments de doute qui nous font évoluer. La personne handicapée va chercher à se faire comprendre autrement et l’éducateur à affiner son action éducative. Suite à ces deux rencontres si particulières, je peux affirmer que c’est grâce à cette complexité relationnelle que j’ai pu évoluer dans ma pratique éducative, parfois mes connaissances ont été mises à mal. Auprès de ce public, j’ai appris que tous comportements ne nécessitent pas forcement une réponse. L’éducateur n’est pas l’unique personne possédant un savoir, la personne handicapée est une source de connaissance à ne pas négliger. Son corps est une source d’information essentielle. Les réponses banalisées sont bannies. Autre richesse de cette rencontre la connaissance de son propre langage corporel. Nous avons l’habitude de tenir compte des réactions non-verbales de la personne accompagnée. Au cours de mes interventions je me suis aperçue que mes attitudes non-verbales influencées l’échange. Notre posture, notre voix et nos expressions faciales sont pour moi importantes à cerner. Elles montrent une image extérieure de nos sensations.
Catégorie: | Mémoire Moniteur-éducateur |
Type de fichier: | application/pdf |
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