Lorsque je suis arrivé à la MECS (maison d’enfants à caractère social) « La P » à M, j’ai très vite étais interpellé par la façon qu’ont les jeunes accueillis de s’exprimer.
En effet, que ce soit entre eux ou même parfois avec certains éducateurs, ils emploient souvent un langage grossier, parlent fort, toisent, provoquent.
La gestuelle fait également partie intégrante de l’expression. Le corps parle dans son entier et le regard est un point très important.
C’est plus particulièrement ce qui a motivé mon choix.
Cette jeune personne, Sylvie a beaucoup changé depuis mon arrivée. J’ai très vite vu une accélération dans le positionnement de la provocation en tout genre.
Nous pouvons constater que cette jeune adolescente a eu un parcours très difficile, très compliqué.
Certains points m’étonnent encore aujourd’hui, notamment le fait que Sylvie voit encore sa mère.
Il est bien évident que dans la mesure du possible le lien enfant/famille, ici, fille/mère doit être conservé pour le bien des deux parties. Mais arrive un moment, où, semble t’il ce lien doit être coupé, du moins provisoirement, plus particulièrement dans un cas comme celui-ci.
En effet, même si d’un côté éthique cela peut choquer, je me demande jusqu’à quel point, cette situation est positive et constructive pour l’enfant.