Les jeunes sont encadrés par quatre éducateurs à temps plein et une éducatrice en apprentissage. Leur suivi se fait de façon collective sur le foyer et individuelle par un système de référence. L’éducateur référent prend en charge le suivi administratif, judiciaire du jeune ainsi que la relation avec la famille, la scolarité et les travailleurs sociaux extérieurs. J’ai pu suivre les situations de plusieurs jeunes du groupe, accompagnée par les éducateurs référents.
Durant ce stage, beaucoup de situations m’ont questionnée, mais pour cette étude clinique, je choisirai la situation d’un jeune que je nommerai Cédric.
C’est une situation où j’ai été personnellement impliquée et qui m’a amenée à un certain nombre de réflexions concernant ma pratique professionnelle, mon positionnement et ma posture éducative en tant que stagiaire au sein d’un groupe d’adolescents.
Cédric a des carences affectives
En vue du contexte familial (père absent, mère présente mais ne montrant peu de signes affectifs, placement en famille d’accueil, placement en MECS) dans lequel a grandi Cédric, on peut dire qu’il présente des carences affectives tant sur la plan « qualitatif » que « quantitatif » .
Pour autant, il ne présente pas les signes des adolescents carencés, en effet, il ne semble pas tester la fiabilité du lien et n’a en l’occurrence pas peur de créer une relation affective. Donc cette hypothèse ne me semble pas envisageable.
Parmi ces quatre hypothèse, celle des limites me semble la plus appropriée, mais à ce stade de formation, je n’ai pas encore tous les éléments pour analyser une situation et je compte sur la suite de mon apprentissage pour me donner des pistes de réflexions plus pertinentes.