LeSocial Emploi Prepa Doc Formateque

Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

Fugue et errance à l'adolescence : approche psychanalytique

Fugue et errance à l'adolescence : approche psychanalytique

Le CCAS de P a mis en place depuis quelques années un dispositif en faveur des personnes sans domicile fixe.C’est donc à l’intérieur de ce dispositif que j’effectue mon stage à responsabilité éducative. Au contact direct de cette population, j’ai pu échanger avec certains d’entre eux sur le parcours qui les a conduit à la rue. On constate très souvent à l’origine une situation de crise dans le milieu familial pour diverses raisons : conflits avec les parents, conflits des parents entre eux, placement en foyer de l’ASE, difficultés économiques des parents, problèmes avec la justice, maltraitance physique ou psychologique... Cette crise avec le milieu d’origine peut s’exprimer de différentes façons entraînant bien souvent une situation de rupture, mais avec ce public en l’occurrence, c’est par la fugue que cette rupture va s’exprimer dans un premier temps pouvant par la suite être relayer par une conduite d’errance. Mais pour pouvoir y voir plus clair, il paraît indispensable de définir au préalable ce que l’on entend par fugue et errance.

AVANT PROPOS Il est très difficilement acceptable aujourd’hui pour un pays comme la France, où la production de richesse ne cesse d’augmenter, où le gouvernement se déclare comme socialiste, de voir des hommes, des femmes, des familles qui n’ont pour seul toit la rue. Appeler SDF, clochards ou encore zonards pour les plus jeunes, ils sont par leur nombre, leurs présences, et leurs pratiques les témoins d’une réalité d’exclusion à l’intérieur d’un système républicain garantissant pourtant à tous une place dans la société, des droits et des libertés. Garantissant un minimum de revenus au plus de 25 ans avec le dispositif du RMI, la France pensait pouvoir diminuer les tensions existantes au sein des populations les plus marginalisées. Mais voilà qu’apparaît une problématique nouvelle ou peut être une que l’on refusait de voir : « la jeunesse en errance ». Dans un compte rendu du Ministère de l’Emploi et de la Solidarité sur « les journées nationales techniques : jeunes en voie de grande marginalisation » , le sociologue François DUBET souligne que : « Les problèmes d’errance sont loin d’être nouveaux. Quand on regarde la littérature historique, les bandes d’enfants sont une très vieille histoire à laquelle on répondait évidemment de manière beaucoup plus musclée qu’on le fait aujourd’hui... Mon sentiment est que le caractère très nouveau de ce qui nous arrive vient probablement d’une sorte d’illusion qui a fait penser, pendant trente ans, que tout ça allait se résorber et disparaître, alors qu’en réalité on redécouvre peut-être des situations du passé. ». Cet aspect de non-nouveauté est difficilement acceptable par les pouvoirs publics puisqu’elle sous-entend une relative stagnation, voir une régression en matière de progrès social et de capacité de gestion de la pauvreté. Ces jeunes errants d’aujourd’hui, on les rencontre en général dans les centres des grandes villes, aux abords des gares, le plus souvent en petit groupe et accompagnés de leurs chiens. Par leur seule existence ils témoignent d’un dysfonctionnement social profond prenant sa source dans le paradoxe d’un état socialiste au service d’une économie néolibéraliste. En effet notre société se revendique d’un pouvoir fort d’assimilation des personnes en terme culturels autour d’un idéal et d’un mode de vie central qui est celui des classes moyennes, mais cette société n’a ni la capacité politique et la volonté économique d’assurer cette volonté d’intégration. Cette réalité s’observe au niveau des grandes entreprises qui licencient alors qu’elles font des bénéfices faramineux. Devant de telles réalités il n’est pas étonnant, comme l’observe Jacques GUILLOU , de voir se développer chez les jeunes SDF des pratiques paradoxales insérantes et/ou excluantes (Pourquoi de ma place d’exclu je voudrai rentrer dans une société ou le travail exclu lui aussi, mais où il est pourtant le seul qui me donnera la liberté économique). Il serait bon de pouvoir continuer à développer les aspects socio-économiques favorisant un tel phénomène, mais ce n’est pas l’objectif de ce travail. Ce court détour n’est là que pour rappeler que l’errance est généralement moins le fait d’une trajectoire individuelle, que le résultat d’un processus social. Processus que l’on peut comprendre à travers différentes trajectoires et histoire de vie. On remarque alors qu’ils sont très souvent, au début de leur parcours d’errant, des jeunes mineurs (14 à 16ans) fuyant une problématique familiale difficile, un foyer de l’aide sociale à l’enfance ou encore des conflits avec des proches. Les situations sont multiples et l’on ne peut émettre l’hypothèse d’un profil particulier du jeune errant. Cependant une enquête de l’Institut National des Etudes Démographiques menée par Maryse MARPSAT et Jean-Marie FIRDION en 1995 , montre que les trois quarts des hommes sans domicile fixe ne connaissent pas leurs parents, ou les ont perdus très jeune ou ne vivent plus avec eux depuis l’age de 16 ans. Un milieu d’origine modeste, une faible qualification, la perte d’un emploi s’ajoute à ces fragilités psychologiques. François CHOBEAUX, chargé de mission du CEMEA et auteur du livre « les nomades du vide », relie les causes de la conduite erratique chez ces adolescents, dans un processus de marginalisation en cinq temps : · un mal être diffus et global en place depuis la petite enfance : une difficulté voire une impossibilité, à trouver des adultes qui tiennent le rôle de repères. · une adolescence où s’accumulent les signes d’alerte : difficultés scolaires, recours de plus en plus fréquent aux toxiques licites et illicites, mésententes familiales et fugues dont la durée va croissant. · une découverte active de l’errance et une lune de miel avec celle-ci, vécue comme un espace de liberté totale et de rencontres toujours plus merveilleuses. · une phase dépressive une fois que le tour des plaisirs de l’errance a été effectué. · un enfermement définitif dans la carrière d’errant si aucun soutien à une remobilisation n’est rencontré. Dans un rapport établi par le Conseil technique des clubs et équipes de prévention, François LAGRANDE définit le mode de vie de ces jeunes comme étant celui ou règne le vide : « celui des journées, celui des relations, celui du corps sourd au plaisir comme à la souffrance, celui des projets et même des rêves. ». On a donc à faire à des jeunes bien installés dans une dynamique d’exclusion, avec tout les symptômes que cela peut entraîner chez eux : dégradation de l’état de santé, consommation excessive d’alcool, toxicomanie, délinquance, prostitution... Le secteur social se trouve désarmé face à ce public aux modes de vie bien particuliers, aux problématiques lourdes ajoutées à celles de l’adolescence, et encore bien loin d’un désir d’insertion professionnelle, et refusant justement l’intervention des travailleurs sociaux. Il faut donc parfois attendre qu’ils atteignent les 25 ans, age auquel on peut prétendre au RMI, pour que puisse se produire un contact avec le secteur social, sachant qu’a ce moment là ces jeunes peuvent être depuis déjà dix ans dans ce comportement errant. On ne sera alors plus devant des jeunes en situation d’errance mais plutôt face à des marginaux construis, sujet à une clochardisation possible.

Catégorie: Rapport de stage Educateur spécialisé
Type de fichier: application/pdf
Historique du document:

0

Licence

Chacun des éléments constituant le site SocioDoc.fr sont protégés par le droit d'auteur. Il est donc strictement interdit d'utiliser, reproduire ou représenter même partiellement, modifier, adapter, traduire, ou distribuer l'un quelconque des éléments.

En cochant la case ci-dessous, j'accepte les conditions générales d'utilisation de SocioDoc.fr.

Accepter le terme et la condition

Documents associés

DPP dans un centre pénitentiaire aux Philippines
J'ai fait le choix de partir aux Philippines pour mon stage de troisième année d'éducateur spécialisé. Partir oui, mais pourquoi ? Faire un stage à l’étranger, c’est l’occasion de questionner mes pratiques professionnelles, de confronter ma perception de l’action sociale dans un pays et une culture qui m’est étrangère. C’est, à titre personnel, la perspective de m’intégrer temporairement dans une société aux codes sociaux différents et éprouver mes aptitudes à m’adapter. C’est, d’une certaine façon, sortir de ma zone de confort pour aller vers l’inconnu. Parce que le contexte de la formation, si il amène à penser sa démarche éducative, n’implique pas de s’abstraire du monde de l’action. Bien au contraire, il invite à s’y immerger en même temps que s’en retirer. La situation de stagiaire à l’étranger accentue cette dynamique, de part cette circonstance atypique. Elle le sera d'autant plus que le terrain de stage que j'ai choisi sera l'enceinte d'une ferme pénitentiaire sur l'île de Palawan où vivent un petit nombre de familles de prisonniers. Elle le sera aussi par l'absence d'équipe professionnelle à mes côtés au quotidien avec pour seule confrontation d'idées mon camarade de classe et binôme dans cette aventure. Le challenge sera donc de pouvoir agir, à mon niveau, sur les vulnérabilités en retissant un lien entre l'ONG Alouette Foundation qui nous accueille et les familles de prisonnier ainsi que mettre en avant le quotidiens de leurs enfants et leurs perspectives de scolarisation. Choisir l'île de Palawan aux Philippines c'est, dans les représentations collectives, choisir l’exotisme, les paysages merveilleux. Choisir de s'y rendre pour une mission de stagiaire auprès d'une ONG œuvrant auprès des familles les plus précaires pour maintenir la scolarité des enfants c'est découvrir la face cachée du décor. Celle que le touriste ne veut pas voir lorsqu' descend de l'avion pour se rendre sur les plages de sable blanc et surtout (comme les guides le conseil) ne pas s'arrêter dans des villes comme Puerto Princesa (la capitale de Palawan) au risque de ternir le tableau du séjour en y découvrant la pauvreté qui y règne. Qui le lui reprocherait, moi-même n'était pas préparé à cette cruelle confrontation. Il tient alors à l'éducateur à ne pas se laisser submerger par les émotions mais à s'inscrire dans une démarche existante de solidarité structurelle dans le tissu partenariat local. L'association Alouette s'inscrit dans ce réseau et y occupe une place non négligeable. Pour resituer les conditions de vie aux Philippines quelques chiffres s'imposent. Les Philippines, pays constitué de 7107 îles, sont le deuxième plus grand archipel au monde. Actuellement il y a 99,13 millions d'habitants et le taux d'alphabétisation est de 93%. De fortes inégalités existent entre les individus, notamment entre la tranche de population ayant des revenus élevés et la tranche la plus pauvre. Le salaire moyen est de 230€ par mois.
Rapport de stage dans une MAS
J’ai choisi d’effectuer mon stage auprès d’un public adulte plurihandicapé. Ce choix a été principalement dirigé par un questionnement de ma part sur la place de l’éducateur spécialisé auprès de ce public. Afin de répondre à ce questionnement je me suis fixée des objectifs qui ont été des pistes de travail durant le stage. Le premier objectif a été de connaître les pathologies des résidents, savoir les appréhender, les comprendre afin de répondre au mieux à leurs besoins. En effet, ils sont plus ou moins autonomes et cela diffère énormément selon leurs pathologies, leurs capacités, leurs acquis et leur évolution. Il est nécessaire d’en connaître davantage pour avoir une approche éducative et pouvoir instaurer une relation la plus adaptée possible. Cela me parait indispensable dans mon apprentissage pour comprendre la place de l’éducateur auprès de ce public en tant que professionnel
stage à responsabilité dans une Maison d enfants à Caractère Social

J'effectue mon stage à responsabilité dans une Maison d'Enfants à Caractère Social. Il s'agit de la MpV située en A dans la ville de T. L'établissement est habilité par le ministère de la justice et par le ministère des affaires sociales. Les placements bénéficient tous d'une prise en charge Aide Sociale à l'Enfance, avec ou sans ordonnance de placement du juge pour enfants. Cet établissement est un internat accueillant des filles et des garçons âgés de 5 à 21 ans. Il reçoit des enfants provenant généralement de familles en difficulté, de l'Ardèche et de la Drôme (troubles du caractère, retards scolaires importants, troubles de l'évolution affective). Sa capacité d'accueil est de quarante-cinq places. Les quarante-cinq usagers sont répartis sur quatre groupes de tranches d'âges différentes : · Les juniors : quinze enfants âgés de trois à onze ans · Les pré-adolescents : douze enfants âgés de onze à quinze ans · Les adolescents : quatorze adolescents âgés de quinze à dix-huit ans Les lieux de vie sont également séparés. Chaque groupe dispose d'un bâtiment qui lui est propre, ainsi que d'un espace délimité lui appartenant. L'habitat est de type "familial", avec des chambres de 1 à 2 lits. La cuisine et la lingerie sont effectuées sur chaque groupe. A l'occasion de mon stage à responsabilité, j'intervenais sur le groupe des adolescents. L'équipe éducative est constituée de six éducateurs spécialisés. Une psychologue reçoit aussi les jeunes de manière hebdomadaire.

Rapport de stage dans un gite familial
Depuis 1980, l’association s’est développé et compte aujourd’hui différents services, dirigés par un même directeur, à savoir : - L’unité de vie transitoire qui est un C.H.R.S d’une capacité d’accueil de 20 lits avec une spécificité d’urgence. Cette structure accueil des hommes seuls en situation d’exclusion ou en rupture sociale avec peu ou pas de ressources. L’U.V.T propose un hébergement de nuit avec restauration matin et soir ainsi qu’un accompagnement social. Ce C.H.R.S dispose aussi d’un point d’accueil de jour pour toutes les personnes en situation d’urgence, en grandes difficultés sociales ou en situation d’exclusion. Cet accueil a lieu tous les matins de 9h00 à 11h00 et offre un service d’écoute, d’orientation, d’accompagnement sociale ou encore diverses prestations tels que l’accès à des douches, du café ou une possibilité de domiciliation postale.

Connexion

Educateur spécialisé

Abonnement

Recherche