LeSocial Emploi Prepa Doc Formateque

Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

Comment travailler avec des parents dans le cadre d’une mesure d’Action Educative à Domicile pour qu’ils élaborent leurs propres réponses éducatives ?

Comment travailler avec des parents  dans le cadre d’une mesure d’Action Educative à Domicile pour qu’ils élaborent leurs propres réponses éducatives ?

Ce soutien à la « parentalité » nécessite donc une posture particulière de l’éducateur spécialisé. L’objectif de ce mémoire est de décrire et d’analyser cette posture en répondant à la question suivante : Comment travailler avec des parents dans le cadre d’une mesure d’Action Educative à Domicile pour qu’ils élaborent leurs propres réponses éducatives ? L’hypothèse retenue sera la suivante : Pour que les parents élaborent leurs propres réponses éducatives, l’éducateur spécialisé doit travailler avec eux leur expérience subjective de la « parentalité ». Cette hypothèse s’appuie sur la définition de la « parentalité », présentée dans l’ouvrage dirigé par Didier Houzel intitulé « Les enjeux de la parentalité » et qui semble faire consensus aujourd’hui. Les auteurs définissent trois axes d’analyse de la parentalité : l’axe de l’exercice, l’axe de la pratique et l’axe de l’expérience subjective. Nous développerons plus précisément par la suite la définition de ces trois axes.

En effet, ma question centrale (comment travailler avec des parents dans le cadre d’une mesure d’AED pour qu’ils élaborent leurs propres réponses éducatives ?) révèle le parcours réflexif que j’ai effectué pendant mon stage à responsabilité pour appréhender précisément la pratique professionnelle de l’éducateur spécialisé dans le soutien à la parentalité en AED. En cela, elle constitue pour moi un véritable questionnement pratique et théorique. Dès lors, les différentes situations éducatives présentées dans mon mémoire illustrent ce questionnement et les propositions pratiques que j’ai mises en œuvre. Pour répondre à ma question centrale, j’ai émis l’hypothèse que l’éducateur spécialisé devait travailler, avec les parents, l’expérience subjective de la parentalité. J’ai ainsi montré l’importance du travail effectué sur l’axe de l’expérience de la parentalité et délimité une pratique de l’éducateur spécialisé. Cette pratique s’articule autour de la situation transférentielle qui caractérise le soutien à la parentalité en AED et nécessite de développer à la fois un travail d’analyse et d’accompagnement éducatif.

Catégorie: Mémoire Educateur spécialisé
Type de fichier: application/pdf
Historique du document: 0
Licence

Chacun des éléments constituant le site SocioDoc.fr sont protégés par le droit d'auteur. Il est donc strictement interdit d'utiliser, reproduire ou représenter même partiellement, modifier, adapter, traduire, ou distribuer l'un quelconque des éléments.

En cochant la case ci-dessous, j'accepte les conditions générales d'utilisation de SocioDoc.fr.

Accepter le terme et la condition

Documents associés

Le travail de l’éducateur de rue : un travail de la relation
La relation éducative entre l'usager et l'éducateur spécialisé ne va pas de soi. C'est tout un parcours que chacun effectue vers l'autre, pour se rendre disponible. Cette relation va permettre de mettre en place un accompagnement, et de développer le projet de l'usager. Le premier pilier de cette relation d'aide est l'écoute. L'éducateur, pour con-naître l'usager avec qui il va travailler, va mettre en place une écoute particulière avec une « disponibilité attentive », ce qui va permettre de connaître la personne. C'est par cette attitude attentive aux demandes et sollicitations qu'il va pouvoir répondre de façon adéquate, donnant à l'usager une place où celui-ci va sentir qu'il est entendu. L'usager ainsi reconnu comme personne va être ouvert au changement. Le second niveau d'écoute est lié à l'interprétation des demandes où il existe un niveau sous-jacent. C'est par son analyse et l'acceptation de ces ressentis que l'éducateur va pouvoir entendre ce qui ne s'entend pas directement. « Travailler dans la rue, c’est être disponible pour écouter, observer sans insistance et avec discrétion. Sans intention autre que d’aller à la rencontre ; proposer trop vite des solutions aux problèmes énoncés, sans connaissance des personnes et du milieu, se révèle souvent une erreur. » . Le besoin de concret et d’une action éducative sécurisante de l’éducateur, qui lui permettrait une certaine reconnaissance, doit être mis de côté et laisser place à l’observation active. L’éducateur est pratiquement en position d’ethnologue dans le milieu qu’il pénètre. « Il se doit d’accepter l’existence de modes de fonctionnements sociaux dont il est le témoin, préalablement à toute réaction visant une transformation des comportements. Cette position de réserve et de discrétion peut durer des semaines, voire des mois avant de faire place à plus d’engagement et de prise de position. La solidité de la relation est à ce prix. » Le travail de rue est avant tout un travail de relation : relations égalitaires entre personnes. Comme dans toutes les pratiques sociales, l’éducateur a la volonté d’aider les usagers ; cependant il lui est difficile d’accéder à cette envie tant la réalité du terrain diffère de ce que l’éducateur est en capacité de donner. Faire en sorte que tous les individus aient une vie sereine, sans violence, épanouissante, sans chômage, est irréalisable ; l’éducateur doit donc travailler avec la situation qui se présente à lui. Dans notre société actuelle, rapide, stressante, il est important de prendre en compte la demande des jeunes en souffrance. Si on ne s’occupe pas de leur avenir, on ne donne aucun sens à leur présent. Le travail de rue c’est aussi respecter inconditionnellement les personnes. Ce-la ne veut pas dire que l’on accepte tous leurs agissements, mais cela veut dire que l’on respecte les personnes pour ce qu’elles sont. Par la construction d’une relation, l’éducateur peut ainsi signifier à la personne que, tout en la respectant, de manière inconditionnelle, il n’est pas d’accord avec certains de ses agissements. Parfois il faut tolérer l’intolérable, ce qui ne veut pas dire que nous tolérons ou cautionnons l’acte auquel nous sommes confrontés : abus de drogue, fugues, violences, sont des réalités difficiles et complexes que nous rencontrons et avec lesquelles nous devons travailler en restant centrés sur la personne pour mieux comprendre les enjeux dans lesquels elle se trouve.
Co-éducation et « faire ensemble » :Pour un soutien à la Parentalité cohérent.

Au fil des années, la population française s'est transformée. Au fil des années, les inégalités entre les individus se sont creusées... Nous assistons, parfois les bras baissés, à la montée de la solitude, à cette prise de pouvoir de l'individualisme que finalement beaucoup finissent par accepter. Dans un pays où la solidarité se veut être une valeur commune, pourquoi des familles en grande précarité se retrouvent-elles isolées faisant face, seules, à leurs difficultés ? Depuis l’existence du champ de l'éducation spécialisée et du travail social, les professionnels ont vu se modifier, s'accroître leurs cadres d'intervention. Si l'éducation de l’enfance dite inadaptée demeure l'une de ses premières missions, l'éducateur spécialisé doit aussi répondre à de nouveaux besoins exprimés par la population concernée par le secteur social. On parle d'insécurité, de violence ou encore de nouvelle pauvreté...

De la culpabilité du handicap à l'estime de soi

Durant sept mois, j’ai partagé le quotidien de jeunes déficients moteurs âgés de 4 à 20 ans, et plus particulièrement celui des adolescents, si l’on considère que l’enfance se termine aux environs de 12 ans et que l’âge adulte commence à la majorité. Ce fut ma première expérience dans ce domaine du handicap moteur. J’avais choisi d’effectuer mon stage à responsabilité éducative auprès de cette population afin de me questionner quant à l’accompagnement de l’éducateur face à cette problématique de l’adolescence liée également à celle du handicap. Je me demandais, en effet, comment l’éducateur pouvait soutenir l’adolescent dans une période de grande sensibilité et de mal-être, pendant laquelle le corps déjà meurtri, du fait du handicap, était amené à changer.

L’éducateur face à la défaillance de la fonction paternelle

L’intérêt que j’ai porté à cette réflexion vient du fait que dans le service d’AEMO administrative où j’ai effectué mon stage de troisième année, près de la moitié des familles étaient monoparentales et que dans l’autre moitié le père avait une place effacée. Ce choix m’est venu à l’esprit sur le constat fait face à l’absence physique ou non du père ou son effacement au sein de familles en difficultés. Le père n’est-il pas souvent la cause de l’éclatement de la cellule familiale ? Leur absence, surtout dans les quartiers difficiles, peut-elle expliquer pour une part les comportements des enfants en difficultés ? A travers cette réflexion sur le travail éducatif auprès et autour du père, se pose aussi la question de la place de l’éducateur homme face aux familles qui souffrent de défaillances paternelles dans une profession où les femmes sont majoritaires et qui se féminise de plus en plus. Mon travail va consister dans une première partie à déterminer le rôle du père sous les aspects psychologique et sociologique ainsi que dans le développement de l’enfant. Je dresserai un historique de la paternité, montrerai l’évolution de son rôle des années 1965 à aujourd’hui. Dans une deuxième partie je définirai le rôle de l’éducateur, sa place face à un père « absent », effacé, voir dévalorisé et quel travail éducatif il peut être fait autour du père par rapport aux enfant, la mère, et lui. Une analyse de différentes situations rencontrées sera également faite.

Connexion

Educateur spécialisé

Abonnement

Recherche