"La Fatigue d'être soi" d'A. Erhenberg
Cette Action de Formation, s’appuie sur l’anthropologie, discipline traitant du sens que les hommes en collectivité donnent à leur existence. L’anthropologie, du fait de son caractère "transdisciplinaire", fournit des outils et concepts qui doivent permettre à l’individu et plus particulièrement à l’éducateur de saisir le réel dans lequel il doit agir. La session a été précédée de la lecture de plusieurs ouvrages regroupés autour des cinq thèmes suivants : "Travail et question sociale", "Individus et individualisme dans la société moderne", "Approche alternative des populations migrantes : l’ethnopsychiatrie ", "L’anthropologie et les sociétés primitives", "La crise des sociétés occidentales". Des exposés oraux de chaque ouvrage se sont succédés, complétés par le formateur. Ce dernier a finalement répondu aux questions générales soulevées par l’ensemble des exposés. Cette synthèse présente le résumé d’un de ces ouvrages,
La fatigue d’être soi d’Alain Ehrenberg, qui traite de la dépression. Alain Ehrenberg, sociologue, dirige le groupe de recherche «psychotropes, Politique, Société » du CNRS. La fatigue d’être soi est la 3e partie de cette étude sur l’individu contemporain, La 1ère explique comment notre société basée sur la compétition a généré un individu en quête de réussite sociale et d’identité personnelle. La 2nd souligne l’attention nouvelle de notre société pour la souffrance psychique et s’intéresse ainsi à nos rapports aux psychotropes et à la télévision. Cette 3ème partie, qui traite de la notion psychiatrique de dépression, est justifiée par le débat rapprochant médicaments psychotropes et drogues illicites et le mode de vie qu’il révèle. Il s’agit en effet d’une approche sociologique qui s’attache à traiter la dépression dans son contexte c’est à dire comme un phénomène directement lié au mode de fonctionnement de notre «société moderne». Cette synthèse se poursuit avec la réflexion personnelle qu’a induite cette session.