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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

Le verbe contre la barbarie : Apprendre à nos enfants à vivre ensemble : Alain Bentolila

Le verbe contre la barbarie : Apprendre à nos enfants à vivre ensemble : Alain Bentolila

L’enfant n’imite pas le langage de ses parents : il se l’approprie, le réinvente, le redécouvre. La langue n’est pas faite pour communiquer avec nos semblables mais pour parler avec ceux qui diffèrent de nous, pour leur expliquer nos différences. “La violence est ainsi l’inéluctable conséquence de l’incapacité à mettre en mots sa pensée en y mettant de l’ordre.” (p.8) Les mots permettent d’organiser le chaos de nos pensées. Quand ils manquent ou qu’on ne prend pas le temps de réfléchir et de conceptualiser sa pensée, on se tourne vers la violence et la destruction de l’incompréhensible, de l’inconnu. Mettre en mots sa pensée permet de retarder l’incompréhension et le conflit.

Le bilan très pessimiste qu’il dresse de l’école française me fait réfléchir sur le rôle personnel que peut jouer un professeur (des écoles mais aussi en collège ou au lycée) sur la nécessité de comprendre le processus de rejet et d’essayer de l’éviter ou de l’enrayer un maximum. Les enjeux sont tellement importants que le professeur doit avoir conscience du problème et essayer, autant que faire se peut, d’intéresser et d’intégrer tous ses élèves au processus d’apprentissage. C’est d’autant plus important au plus jeune âge mais ça peut être salvateur plus tard aussi (même si le retard accumulé est parfois impossible à remonter). Même si je ne travaille pas directement sur le sujet (j’enseigne le français à des lycéens thaï à Bangkok), la lecture de ce livre m’a fait évoluer dans la façon de donner mes cours et je prête plus d’attention à ce que les “élèves du fond” aient compris et suivent un peu plus chacune de mes leçons.

Catégorie: Fiche de lecture Educateur spécialisé
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Documents associés

Marmottan : Claude Olievenstein

Le Dr. Claude Olievenstein est né à Berlin, en 1933. De religion juive, il fuit le nazisme et arrive à Paris en 1937. Suite à l’occupation en France, sa famille décide de passer la ligne de démarcation, et change ainsi de nom plusieurs fois. Il suit des études de médecine et devient interne à l’hôpital de Villejuif, où il rencontre pour la première fois des toxicomanes. N’ayant pas de formation spécifique pour ces patients, il se rapproche d’eux pour essayer de les comprendre. Pour approfondir ses connaissances sur le sujet, il voyage beaucoup à travers le monde, notamment aux Etats-Unis. Il écrit sa thèse sur le LSD. Il essaye plusieurs produits, mais arrête rapidement, connaissant la souffrance qu’ils entraînent à long terme.

Les vilains petits canards

Présentation de l’ouvrage et de son contexte

Pour ce travail, mon intérêt s’est porté sur le dernier ouvrage de Boris Cyrulnik, Les vilains petits canards, paru en février 2001 chez Odile Jacob. Boris Cyrulnik est né en 1937 à Bordeaux. Sa vie bascule en 1943, lorsqu’il est arrêté avec sa famille par la Gestapo et conduit à Drancy. Agé de six ans, il réussira à fuir, alors que ses parents sont déportés. Cet épisode douloureux de son histoire, l’auteur l’a longtemps gardé intime. Les médias s’en sont emparé lorsque dans les années 90, il a souhaité faire remettre la médaille des Justes à une femme qui, en le cachant durant trois jours, lui a sauvé la vie après son évasion. C’est à partir de ce drame que vont se déterminer ses choix professionnels (Cyrulnik parle de son "étoile du berger".)

Après des études de médecine, il devient neuropsychiatre, psychologue et psychanalyste. Sa volonté de comprendre et de "réparer d’autres humains" l’amène à franchir les barrières des disciplines, faisant notamment appel à l’éthologie. Il compte parmi les pionniers de l’éthologie humaine et dirige aujourd’hui un groupe de recherche en éthologie clinique à l’université de Toulon-La Seyne. C’est peut-être dans son vécu qu’est apparu l’intérêt de Cyrulnik pour le concept de résilience ; il est aujourd’hui le premier en France à s’atteler à ce principe déjà largement travaillé aux Etats-Unis. Le mot provient du latin resalire (re-sauter). En physique, ce terme décrit la capacité d’un métal à résister aux pressions et à reprendre sa structure initiale.

Passé dans le vocabulaire de la psychologie, il définit la capacité à vivre, à se développer en dépit des adversités. Dans Un merveilleux malheur, l’auteur s’interrogeait sur les "processus de réparation de soi" inventés par les surveillants des camps de la mort ; dans Les vilains petits canards, il explique comment ces processus se mettent en place dès avant la naissance et permettent de se reconstruire après une blessure. Dans un style métaphorique, suivant un cheminement non linéaire, l’auteur met en scène le concept dans ces deux aspects de résistance à la destruction et de reconstruction d’une "vie valant la peine", étayant son propos de considérations théorique et d’exemples cliniques ou historiques.

Interminable adolescence : Tony ANATRELLA
L’auteur démontre dans ce livre au travers ces différentes recherches et analyses cliniques le lien qui existe entre les influences socioculturelles et le développement de la personnalité des adolescents. L’adolescence est l’âge privilégié du 20ème siècle. C’est une période qui se prolonge de plus en plus tardivement. Aujourd’hui, les adolescents s’étonnent de voir leur jeunesse mimée par leurs parents, leurs aînés, qui veulent ressembler aux jeunes et rester ados. En voulant réduire la différence entre les générations dans l’espoir d’une meilleure communication, la relation entre jeunes et adultes est faussée car personne ne reste à sa place.
Votre cerveau n'a pas fini de vous étonner

Le concept de résilience dit que donner de l’affection à un enfant abandonné peut lui permettre de « renaître ». Au bout d’un an, placé dans une famille d’accueil affectueuse et attentive, ses synapses repoussent comme primevères au printemps, son  néocortex est « regonflé », images à l’appui. Cette atrophie des orphelins mis en isolation sensorielle, comme leur résilience ultérieure, sont des preuves de la plasticité neuronale et corticale. Le plus important n’est pas que des neurones puissent repousser, mais qu’ils s’interconnectent. Un neurone isolé ne sert à rien. L’intelligence, la sensibilité, l’empathie, toutes les fonctions psychiques dépendent du degré d’interconnection et de vivacité des neurones.                                

Contrairement à ce que disent les Media, la plus grande maltraitance n’est pas physique mais liée à une carence affective. Celle-ci fait des ravages silencieux. L’enfant n’est pas mal traité, ni agressé. Il est juste seul.

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