
Il s’agit pour ce dossier de décrire et comprendre la façon dont j’ai entrepris et investi ce second lieu de stage. Le choix d’un centre d’habitat pour continuer ma formation a été réfléchi. En effet, il s’agissait pour moi de pouvoir interpeller un public dont je n’avais aucune connaissance ; cela pour un temps suffisamment long afin d’en saisir les caractéristiques, ainsi que les démarches d’accompagnement de l’éducateur spécialisé.
Durant cette période de « mise en pratique », j’ai eu l’occasion d’appréhender la fonction éducative en institution, notamment lorsque la prise en charge quotidienne des parents devient impossible. De plus, j’ai pu identifier les missions de l’éducateur spécialisé au sein de systèmes indissociables : les familles, les ESAT (Etablissement et Service d’Aide par le Travail), l’institution même, puis éventuellement les tuteurs (ou curateurs). Ce dossier cerne davantage une situation particulière prise dans le quotidien de la structure. Celui-ci demeure marqué par la vie en communauté. Mon objectif est alors de me détacher de ce principe pour ce travail ; je choisis donc de m’emparer d’une situation individuelle.
Dans ce travail, je me suis intéressée à un des moments de vie « ordinaire » que les éducateurs partagent au quotidien avec les adultes accueillis dans l’institution. Celle-ci se définit telle une organisation de réalités ayant des caractéristiques « objectives ». Les résidents ainsi que les professionnels qui les accompagnent utilisent en quelque sorte ce dispositif institutionnel afin de répondre à leurs problématiques davantage « subjectives ».
Le quotidien en institution reste le support principal de l’action, « révélateur du symptôme » de chaque personne accueillie. Il revêt une large fonction dans la prise en compte des besoins des adultes, notamment en termes de cadre de vie « structurant », « repérant ». L’acte éducatif ne peut qu’être effectif s’il interpelle ces éléments.