Selon Paul Fustier, « Le ''faire équipe'' suppose donc une organisation des pratiques incluant des échanges entre les personnes. Il relève de la mise en place d’une synergie qui coagule les différences entre les individus rassemblés pour faire équipe. »
Durant ma formation j'ai effectué trois stages au cours desquels j'ai retrouvé cette dynamique de travail : un premier effectué dans un Centre de Réadaptation Professionnelle géré par l'Union pour la Gestion des Établissements des Caisses d'Assurance Maladie, un second effectué dans une Maison d'Enfants à Caractère Sociale dans un Établissement Public Départemental de Soins, d'Adaptation et d’Éducation et un troisième au sein d'un Centre d'Hébergement et de Réinsertion Sociale (C.H.R.S.) régi par une association d'aide aux personnes Sans Domicile Fixe (S.D.F.).
Lors de mon dernier stage, le terme « faire équipe » a réellement pris son sens face à une situation de violence à laquelle j'ai dû faire face. En confrontant mes ressentis avec ceux de l'équipe, je me suis questionnée sur la façon dont une équipe peut rester bien-traitante et faire face à la souffrance au travail. J'ai choisi d'écrire ce dossier sur ce sujet car je me suis rendue compte que face à un mal-être, l'équipe est une ressource non négligeable. Je base donc ma problématique sur la question suivante : « Comment se saisir d'une équipe face à la souffrance au travail afin de prévenir les Risques Psycho-Sociaux et promouvoir un meilleur accompagnement des usagers ? »
Pour ce faire, je commencerai par présenter le contexte d'intervention. Dans un second temps, je présenterai une observation clinique qui a mobilisé l'ensemble de l'équipe éducative. Dans un troisième temps, je présenterai un moyen de prévenir les Risques Psycho-Sociaux (R.P.S.). Dans un quatrième temps, j'analyserai la communication. Enfin, je proposerai une réflexion sur ma position et son évolution au sein de l'équipe.