LeSocial Emploi Prepa Doc Formateque

Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

Repenser l’Etat-providence - Pierre Rosanvallon

Repenser l’Etat-providence - Pierre Rosanvallon

Considérée dès le XVIIIème siècle comme un lien reliant un individu à d’autres individus, dans le but de prévenir et réduire l’enchaînement des aléas du destin, la notion d’assurance n’est pourtant pas tout à fait acceptée par la population. En effet, cette conception de l’assurance fait craindre une diminution des responsabilités individuelles, aux dépens de l’autonomie des individus. C’est pourquoi, même si certains voient dans la mise en place d’un système assuranciel la possibilité de remédier à l’indigence, cette idée novatrice est alors très marginalisée : elle fait craindre l’apparition de comportements immoraux. Pourtant, vers la fin du XIXème siècle, la technique assurancielle est de plus en plus acceptée, car jusque-là, les responsabilités individuelles se sont montrées inefficaces à résoudre le problème de la misère. L’augmentation du paupérisme se ressent largement, essentiellement depuis qu’il n’atteint plus uniquement les individus sans travail, mais également la classe ouvrière. La société assurancielle apparaît alors comme la réponse la plus adaptée à la gestion des problèmes sociaux. C’est pour cette raison qu’elle est peu à peu adoptée par tous. L’assurance est alors abordée comme réductrice d’incertitude. A partir de sa mise en place, la société assurancielle progresse peu à peu. Cette progression se fait de façon irrégulière, les périodes de crise et de guerre lui sont favorables.

En effet, ces temps difficiles renforcent le lien social qui semble menacé par les effets de l’individualisme et permettent de réorganiser le contrat social : le dévouement des citoyens à leur patrie la rend redevable vis-à-vis d’eux. La guerre rend sa valeur originelle à chaque vie et efface ainsi les distinctions de classe entre les individus. Le risque étant alors considéré comme imprévisible et pouvant toucher chaque individu, de façon totalement aléatoire et sans distinction ; d’où la nécessité de couvrir toute une population face aux risques, par le biais d’institutions et l’établissement de droits sociaux. Ces droits donnent lieu à une couverture accessible à tous et sans conditions. C’est donc à la fin de la seconde guerre mondiale que la société assurancielle atteint son apogée, avec notamment la création de la sécurité social. Elle permet avant tout de venir en aide aux familles durement touchées, afin de leur assurer des moyens de subsistance. Ainsi, les risques sociaux se trouvent-ils progressivement mutualisés, assurant aux individus une certaine sécurité en prévision du futur. A la fin des années soixante-dix, à la suite des « Trente Glorieuses », la notion de sécurité semble être définitivement acquise, amenant les individus à se croire protégés des principaux risques de l’existence.

Cependant, dès le début des années quatre-vingt, cette vision idéaliste de la société assurancielle se trouve brutalement remise en question par la hausse du chômage et l’apparition de nouvelles formes de pauvreté. Le terme de risque tel qu’il était jusqu’alors considéré par la société assurancielle, est perçu comme inadapté. Si le risque allait de pair avec les notions d’aléa et de ponctualité, il devient désormais synonyme de vulnérabilité et de situation de longue durée. Cette nouvelle conception conduit à un décalage de l’ancien système assuranciel, qui devient inefficace à gérer le social. Cette apparition de nouvelles formes d’insécurité et la nécessité de faire évoluer la notion de protection sociale poussent les individus à des rapports différents avec l’Etat. Cette crise des années quatre-vingt remet en cause le fonctionnement de l’Etat-providence et amène au déclin de la société assurancielle. Afin de mieux appréhender les difficultés de l’Etat-providence à partir des années quatre-vingt, il est donc important d’étudier les raisons pour lesquelles son ancien mode de fonctionnement est aujourd’hui inadapté. Comment l’Etat-providence s’est-il trouvé face à des problèmes d’une ampleur telle que celle prise par le chômage en quelques années ? Comment sont apparues de telles situations

Catégorie: Fiche de lecture Educateur spécialisé
Type de fichier: application/pdf
Historique du document:

0

Licence

Chacun des éléments constituant le site SocioDoc.fr sont protégés par le droit d'auteur. Il est donc strictement interdit d'utiliser, reproduire ou représenter même partiellement, modifier, adapter, traduire, ou distribuer l'un quelconque des éléments.

En cochant la case ci-dessous, j'accepte les conditions générales d'utilisation de SocioDoc.fr.

Accepter le terme et la condition

Documents associés

Le jeune, l'éducateur et la loi : Jean-Marie PETITCLERC

Cet ouvrage se divise en 3 grandes parties. Dans la première partie, l’auteur étudie le rapport de l’enfant et de l’adolescent à la loi. Il y inclut les difficultés croissantes rencontrées par les enfants, pré-adolescents et adolescents dans le rapport à la loi. Il évoque également le concept d’éducation et fait le point sur l’interférence qui peut exister entre amour et loi.

Dans la seconde partie, il évoque les principales déviances dans le rapport à la loi en abordant la délinquance, la toxicomanie et le suicide. Il tente ensuite une analyse des conduites de fuite puis termine sur les modes d’actions éducatives en mettant l’accent sur la relation éducative. Pour finir il construit une 3ème partie sur les différentes fonctions de l’internat dans l’éducation à la loi. Ces 3 parties sont issues de plusieurs conférences auxquelles Jean-Marie PETITCLERC a participé et qu’il a ensuite retranscrit.

J'ai mal à ma mère

Le docteur Lemay est né en 1931, il a commencé sa carrière en Bretagne comme éducateur spécialisé, puis comme directeur des études à l’école d’éducateurs spécialisés de Rennes. À la fin des années cinquante, il s’est fait connaître par ses publications consacrées à la jeune profession de l’éducation spécialisée. Ayant réalisé pendant cette période ses études de médecine, il est devenu médecin chef du CMPP de Rennes.

Les représentations : repères historiques et théoriques

La notion de représentation a une histoire aussi vieille semble t-il que l’histoire de l’humanité. De sorte que, s’attacher à décrire ce qu’est une représentation, nous oblige à faire un détour sur les chemins empruntés par l’évolution même de la pensée humaine, mise en situation de se penser dans son rapport à l’autre, à soi, à son environnement. Mais pour se représenter ne faut-il pas avoir été présenté, diraient nos psychanalystes aujourd’hui ? C’est donc dans l’évolution des conceptions de la connaissance, marquée par le temps, l’espace et le progrès des sciences que notre réflexion va s’engager.

On observera qu’à la faveur de la révolution copernicienne introduite par Kant , affirmant que notre pensée est prisonnière de nos structures mentales, ce qui nous rend la réalité “en soi” inaccessible, le rapport à la vérité, à la connaissance va se trouver ré-interrogé en profondeur. Et si la représentation, comme nous le verrons, " s’accole " toujours à l’objet et au sujet sur et par lesquels elle inter-agit, c’est qu’une représentation doit être considérée, nous apprend Denise Jodelet, en tant que processus qui établit la relation entre le sujet et l’objet.

Devenir Anorexique - Muriel Darmon

Muriel Darmon a réalisé un travail d’enquête sur l’anorexie dans « Devenir anorexique. Une approche sociologique ».
La première question qui se pose alors est « comment peut-on faire une sociologie de l’anorexie ? » En effet, là ou l’anorexie est le lieu de recherche exclusif du domaine psychopathologique et psychiatrique, Muriel Darmon, rappelle à la façon de son prédécesseur E. Durkheim qui fit du suicide un fait social, qu’il n’y a pas « d'objets propres à la sociologie, mais il n'y a pas non plus d'objets qui lui soient interdits, seulement des objets qui lui sont socialement étrangers. »

Le caractère pathologique de l’anorexique peut en effet être un obstacle, ainsi Muriel Darmon propose une approche sociologique de l’anorexie « non pas malgré sa dimension pathologique mais pour cette raison même ». Il n’appartient pas en effet au sociologue de différencier le normal du pathologique.
Il ne s’agit pas pour elle de faire une analyse de la perception sociale de l’anorexie, de ce que les anorexiques sont au vu de leur pathologie, mais bien d’avoir une approche sur ce qu’elles font et ce qui se passe pendant l’anorexie. C’est pourquoi la sociologue mène des entretiens avec des femmes anorexiques ou anciennes anorexiques, dans divers lieux de soins, afin de recueillir leur point de vue. Elle mène également des entretiens dans un lycée, avec des jeunes « non anorexique », pour mettre en parallèle certaines pratiques alimentaires.

Connexion

Educateur spécialisé

Abonnement

Recherche