D'un point de vue sociologique, observer la répartition des femmes dans la société est fort intéressant; en effet, à l'inverse des autres groupes défavorisés, elles ne sont pas victimes d'exclusion, mais se répartissent en tant que filles ou épouses au sein de toute société et de tout quartier. Elles communiquent peu entre elles, faisant plutôt front avec « leurs » hommes face au reste de la société, dans une complémentarité traditionnelle et ritualisée. De plus, malgré le fait que la société les juge de valeur moindre que le groupe des hommes, elles n'en sont pas moins glorifiées et respectées.
« Un panthéon de moindre valeur, peut-être, mais tout de même un panthéon », écrit E. Goffman. (p.60). Enfin, le plus étonnant est qu'une large part du groupe des femmes est convaincu du bien-fondé de son rôle. Toutes ces observations lient de façon étonnantes cette société moderne aux sociétés patriarcales d'il y a des siècles, et qui nous paraissent si lointaines. L'auteur conclut ce chapitre en s'interrogeant sur le devenir de la place de la femme au sein d'une société qui ne croit plus à son infériorité naturelle; quel sens prendront les arrangements traditionnels sans cette croyance ? Comment s'organisera la société pour préserver cet équilibre, ou pour le changer ?
Catégorie: | Fiche de lecture Educateur spécialisé |
Type de fichier: | application/pdf |
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