Les instances gouvernementales et l’Education Nationale de divers pays – particulièrement en France et en Allemagne - ont réussi à faire changer l’image des classes spéciales et donc de l’Education spécialisée. La notion de handicap n’est plus péjorative grâce à tout un travail conceptuel et institutionnel opéré afin d’élever l’Education spécialisée au même rang que l’éducation en milieu ordinaire. Le but est l’intégration des enfants handicapés.
Depuis le début du siècle – après 1900 - , l’évolution a pris en compte des attitudes ségrégatives, en passant par des politiques adaptatives pour enfin mettre en place une politique intégrative des enfants en difficulté. En effet, ces enfants ne sont plus considérés comme exclus mais comme des enfants bénéficiant des mêmes droits que tout enfant scolarisé avec l’aide d’une équipe médico-pédagogique (éducateurs, psychologues …)
Cette étude propose des pistes de réflexion afin d’essayer de combler le « fossé » institutionnel persistant entre Education spécialisée et milieu scolaire ordinaire. Pour les enfants et adolescents atteints d’un handicap le « saut » de l’institution médico-éducative vers les structures spécialisées (UPI, CLIS etc…) en milieu scolaire ordinaire peut être périlleux.
Dans mon analyse, j’ai pris en compte l’organisation de telles structures (UPI, CLIS), le public accueilli, la formation des enseignants et j’ai tenté une approche comparative avec des établissements du système scolaire allemand, qu’on appelle les Förderschulen. Par la suite, les réponses aux enquêtes proposées dans le cadre de ce travail et d’autres recherches de terrain plus approfondies permettront d’apporter des éléments de réponse fiables.