LeSocial Emploi Prepa Doc Formateque

Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

Le lien d’accompagnement : Paul Fustier

Le lien d’accompagnement : Paul Fustier

L’auteur : Professeur émérite de psychologie à l'université Lumière Lyon 2, Paul Fustier travaille sur l'émergence de l'irrationnel en institutions et sur les différentes modalités de prise en charge qu'elles proposent. Les concepts : don/dette ; socialité primaire/secondaire ; Bref résumé : Cet ouvrage éclaire les significations profondes du lien d'accompagnement qui oscille entre don et service contractualisé. Cette ambivalence-même concourt à la réussite de cette mission paradoxale : donner de soi à autrui et être payé pour le faire.

I – Synthèse INTRODUCTION : L’éducateur doit comprendre la nature du lien avec autrui (contrat équilibré ou don) et sa place dans sa subjectivité. La personne accompagnée projette des « imagos inconscientes externalisées » (p2) sur l'éducateur suivant l'image qu'il a de lui. PREMIÈRE PARTIE : LE DON, LE LIEN ET LE CONTRAT

CHAPITRE 1 : LIEN SOCIAL ET LIEN D'ACCOMPAGNEMENT : La socialité « génère une certaine forme de lien entre les hommes » (p9). La socialité secondaire régit la sphère politique, économique, état moderne, entreprise. Elle convoque les professionnels (rôle, statut, fonction). Le lien est équilibré entre les partenaires. La socialité primaire régit toute forme de communauté (famille, voisinage...) qui s'occupe d'autrui. Elle convoque directement les personnes. Les liens sociaux résultent d'un « échange par le don » (p11).

L’institution fait appel à la socialité secondaire (création d’emploi, rémunération des salariés contre service…) ainsi qu’à la socialité primaire (origine religieuse de chaque institution…). Les sociétés à « économie duale »(p19) sont fondées sur une religion qui définit les liens sociaux. L’échange se fait le don à l'intérieur d'une communauté (lien avec les usagers) et par l’échange commerciale avec des étrangers à celle-ci (lien avec l'extérieur). Celui qui a une posture infantile reçoit. Celui qui adopte une posture adulte, sait donner et recevoir. Selon Insel, « le don est enchâssé à l'intérieur de la transaction salariale » (p24). Ce paradoxe doit être compris mais rester implicite et non résolu (Winnicott).

Catégorie: Fiche de lecture Educateur spécialisé
Type de fichier: application/pdf
Historique du document: 0
Licence

Chacun des éléments constituant le site SocioDoc.fr sont protégés par le droit d'auteur. Il est donc strictement interdit d'utiliser, reproduire ou représenter même partiellement, modifier, adapter, traduire, ou distribuer l'un quelconque des éléments.

En cochant la case ci-dessous, j'accepte les conditions générales d'utilisation de SocioDoc.fr.

Accepter le terme et la condition

Documents associés

A quoi sert l’autorité ? Véronique Guérin

L’auteur a un diplôme d'éducatrice spécialisée, une maîtrise de psychologie, un DESS en sciences cognitives et a été formée à l'improvisation théâtrale. Elle a travaillé durant 7 ans comme consultante en organisation en entreprise. Depuis quelques années, elle se consacre à la prévention de la violence familiale et scolaire. Elle a également publié « Le monde change... et nous ? ».

Les concepts principaux : autoritarisme, permissivité, autorité éducative, sanction, coopération. Bref résumé : L'évolution de la société a profondément modifié les rapports éducatifs entrainant une solitude et un renoncement face aux comportements des enfants et adolescents d'aujourd'hui. Entre l'autoritarisme, qui mène à la soumission et à la révolte, et la permissivité, qui mène au laxisme et à la perte de repères, l’autorité éducative développe chez l'enfant et l'adolescent la connaissance de lui-même, le respect d'autrui et l'aptitude à coopérer.

 

Votre cerveau n'a pas fini de vous étonner

Le concept de résilience dit que donner de l’affection à un enfant abandonné peut lui permettre de « renaître ». Au bout d’un an, placé dans une famille d’accueil affectueuse et attentive, ses synapses repoussent comme primevères au printemps, son  néocortex est « regonflé », images à l’appui. Cette atrophie des orphelins mis en isolation sensorielle, comme leur résilience ultérieure, sont des preuves de la plasticité neuronale et corticale. Le plus important n’est pas que des neurones puissent repousser, mais qu’ils s’interconnectent. Un neurone isolé ne sert à rien. L’intelligence, la sensibilité, l’empathie, toutes les fonctions psychiques dépendent du degré d’interconnection et de vivacité des neurones.                                

Contrairement à ce que disent les Media, la plus grande maltraitance n’est pas physique mais liée à une carence affective. Celle-ci fait des ravages silencieux. L’enfant n’est pas mal traité, ni agressé. Il est juste seul.

L'identité de l'éducateur spécialisé : Paul Fustier

Paul FUSTIER est professeur émérite, à la retraite, de psychologie à l'Université Lumière Lyon 2. Il s’est toujours intéressé aux métiers du social et aux Institutions qui organisent le cadre dans lequel évoluent les professionnels du social. Au moment de la sortie de cet ouvrage, il participe à la formation des éducateurs spécialisés dans le cadre de Recherche et Promotion. J’ai eu l’opportunité de travailler avec lui dans le cadre de régulation institutionnelle et de régulation d’équipe d’une part en MECS (Maison d’enfant à Caractère Sociale) et d’autre part en CHRS (Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale).

Souffrance en France. La banalisation de l’injustice sociale: DEJOURS Christophe.

Dans son ouvrage, Souffrance en France, la banalisation de l’injustice sociale, qu’il écrit en 1998, le thème principal est « les différentes phases de la souffrance au travail et de la banalisation du mal. » Il se pose la question de « comment parvenons-nous à accepter sans protester les contraintes de travail toujours plus dures dont nous savons qu’elles mettent en danger notre intégrité mentale et physique » Il aborde des thèmes comme la peur, la honte, la domination, l’intolérance, la soumission et l’aliénation. Il révèle comment, pour pouvoir endurer la souffrance on se protège par l’intermédiaire de différents processus, stratégies. « A la lumière du concept de distorsion communicationnelle de Jürgen Habermas ou de celui de la banalité du mal de Hannah Arendt, il met au jour le processus qui fonctionne comme un piège. Alors la souffrance devient pensable ».

Connexion

Educateur spécialisé

Abonnement

Recherche