J’ai beaucoup travaillé auprès des travailleurs sociaux de la cellule OEV. Afin de contextualiser
les missions de l’équipe, il faut savoir que la pandémie de sida continue de progresser,
notamment en Afrique Subsaharienne, où vivent environ 30% des personnes infectées dans le
monde, alors que cette région comprend moins de 2% de la population mondiale1 (cf
bibliographie page 12). Le Burkina Faso présente un taux de séroprévalence (taux de personnes
porteuses du VIH/SIDA par rapport à l’ensemble de la population) de 2% et se place parmi les
pays les moins avancés selon l’Indice de Développement Humain - indice calculé par le
Programme des Nations Unies pour le Développement (P.N.U.D.) qui permet l’établissement
d’un classement annuel des pays, il prend en compte l’espérance de vie à la naissance, le niveau
d’instruction et le P.I.B. réel par habitant – (174ème rang sur 177)
Jusqu’à cette expérience, je ne connaissais pas la problématique sanitaire et sociale liée au
VIH/SIDA, en France ou à l’étranger. C’est donc en parfaite « profane » que je suis arrivée à
REVS+, ne connaissant rien de la population accueillie, du travail effectué. J’avais bien une
vague idée des activités de l’association, ayant échangé préalablement à mon arrivée avec ma
tutrice, mais en définitive, je me suis retrouvée face à l’Inconnu avec un grand « I », non sans une
certaine angoisse… Je n’avais même pour ainsi dire aucune connaissance du travail social
burkinabé, quel que soit le domaine d’intervention.