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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

Les vilains petits canards

Les vilains petits canards

La chenille, ou l’acquisition au stade pré-verbal inconscient de ressources internes nécessaires au développement Le tempérament Loin de sa connotation biologique héritée de l’Antiquité, on définit aujourd’hui le tempérament comme la tendance à développer sa propre personnalité d’une certaine manière ; c’est ce que Stern appelle un "affect de vitalité". Pour expliquer comment il se forge, Cyrulnik fait un détour par l’éthologie et le définit comme un assemblage des traces cérébrales non-conscientes des premières années, de la mémoire des images visuelles et sonores vers la deuxième année et de la mémoire des récits à partir de 5/6 ans. Le tempérament se constitue donc dans l’interaction. La première, c’est celle mère/enfant qui s’instaure avant même la naissance, car dès les dernières semaines de la grossesse, le fœtus n’est plus un "récipient passif" (p.49). Cet échange primaire passe par les canaux de communication sensoriels. C’est la supposition qu’avait développé le psychanalyste René Spitz dans les années 50, en croisant ses travaux avec ceux d’obstétriciens.

Cette hypothèse est aujourd’hui vérifiable par l’échographie qui montre les réactions du fœtus à l’état émotionnel de la mère (jeux de bouche-"cavité primitive" ; fœtus qui gambade ; modification du rythme cardiaque…) Ce sont ces interactions précoces qui vont conditionner les stratégies comportementales des nouveau-nés. La qualité de l’interaction va être conditionnée par le sens donné par la mère à sa grossesse. Ce sens sera fonction du contexte culturel, relationnel et social dans lequel cet événement survient ; ce contexte détermine l’état émotionnel de la femme enceinte. Il apparaît donc nécessaire que la mère soit soutenue affectivement et socialement afin qu’elle offre au nouveau né des bras plus rassurants. "Faire naître un enfant n’est pas suffisant, il faut aussi le mettre au monde" (p.56), et cette mise au monde va s’élaborer dès les premiers moments de la vie. Au moment de la première rencontre, l’enfant va prendre sa signification pour la mère. Par les signifiants génétiques (sexe, allure physique), cet enfant réel va se substituer à l’enfant imaginaire du temps de la grossesse. C’est à la suite de cette première interaction mère/enfant dans la réalité que le père va prendre sa place dans le champ sensoriel du nourrisson.

Chaque famille met ensuite en scène son scénario propre : les représentations intimes de chacun des parents s’associent et joue ensemble un style familial. L’enfant lui-même est acteur de cette élaboration commune. Ainsi, son style comportemental dans les premiers jours va directement influer sur les réponses que les adultes, et en premier lieu ses parents, vont lui donner. Cyrulnik définit ce processus selon "un raisonnement en spirale interactionnelle" tel celui du jeu de la bobine de Freud : l’enfant pleure ; on observe l’effet que cela produit sur la mère (« il se sent mal » / « il a mauvais caractère ») qui lui-même organise la réponse adressée à l’enfant (« il faut l’aider » / « je vais le mater ») ; cette réponse modifie en retour ce que fait le bébé (sourires/pleurs). L’attachement Cette interaction s’étant créée, "les nouveau-nés ne peuvent tomber ailleurs que dans l’histoire de leurs parents" (p.59).L’histoire des parents, leur manière de vivre, leur condition sociale et leur cadre affectif lorsqu’ils accueillent leur enfant vont déterminer la manière dont l’attachement va se tricoter. Le concept d’attachement a été développé dans les années 50 par John Bowlby, qui le définit comme "un système comportemental organisé par tous les partenaires de l’interaction". Ainsi, l’enfant établit son style relationnel en se tissant à ceux qui sont les premières figures d’attachement, faisant d’elles ses tuteurs de développement.

Catégorie: Fiche de lecture Educateur spécialisé
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Deux mots qui nous accompagnerons tout au long de cette lecture et avec lesquelles nous nous familiariserons : - Résilience : « capacité à réussir, à vivre et à se développer positivement, de manière socialement acceptable, en dépit du stress ou d’une adversité qui comportent normalement le risque grave d’une issue négative » - Oxymoron : « figure de rhétorique qui consiste à associer deux termes antinomiques » ex : obscure clarté. Différentes recherches, sur des ouvrages traitant sur le thème de la misère enfantine, tels que ; Sans famille ; Poil de carotte ; Tarzan ; La Cité de la joie ; etc. nous rappel le même cheminement archétypique quant au Récit d’enfance de Maxime Gorki, à savoir : acte I / La désolation : Enfance vagabonde (1913-1914) ; acte II / La réparation : En gagnant mon pain (1915-1916) ; acte III / Le triomphe : Mes universités (1923).

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Le second chapitre de La mal-mesure de l'homme, la mesure des têtes, commence par cette citation de T.H.HUXLEY : "Aucun homme doué de raison, instruit des faits, ne croit que le noir moyen est l'égal de l'homme blanc moyen, encore moins son supérieur". Le décor est posé. A cette époque, on ne doutait en rien de l'infériorité biologique des noirs. Rappelons que c'était la pleine époque de l'esclavage et de la colonisation, par conséquent croire en la supériorité de l'homme blanc permettait de sauvegarder la morale de l'homme bon et très pieu qu'était le blanc. De toute façon, cette infériorité biologique était flagrante, il n'y avait qu'à regarder le physique de ces races pour s'apercevoir qu'elles présentaient de nombreux signes simiesques. Un singe n'était pas intelligent, or la forme du crâne des noirs avoisinée celle des singes, les noirs ne pouvaient donc être guère plus intelligents que ces animaux.

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