Parallèlement, j’ai entendu à plusieurs reprises les termes de « travailleurs pauvres », de « travailleurs précaires », de « pauvreté au travail » ou de « travailleurs assistés » depuis l’apparition du Revenu de Solidarité d’Activité. Ces termes ont suscité mon questionnement.
Les définitions employées semblaient être plurielles et générées de vives réactions comme des inquiétudes, des sentiments d’injustice, …
De plus, lors de mon année de formation, j’ai eu l’occasion d’effectuer mon stage chez un bailleur social comprenant un service social. J’ai ainsi pu approcher de plus près la pauvreté au travail et les questionnements face au logement.
J’ai l’impression que les thématiques, orientées autour de l’accès au logement et de la pauvreté, se trouvent au fil des années de plus en plus mises en avant dans les médias.
C’est pour toutes ces raisons que j’ai choisi de m’intéresser davantage à cette problématique en tant que Conseillère en Economie Sociale et Familiale. J’ai construit ce travail autour de la question de départ suivante :
« En quoi le logement est-il un moyen d’insertion pour les travailleurs pauvres ? »
Pour parvenir à clarifier cette problématique, j’ai tout d’abord mené des recherches théoriques dans divers domaines des sciences humaines tels que, la sociologie, l’économie, la psychologie,… J’ai ainsi pu définir ces phénomènes, en mesurer l’ampleur, l’évolution et appréhender les enjeux qui en découlent.
Les difficultés de logement rencontrées par les travailleurs pauvres mettent pleinement en lumière l’évolution de la crise du logement mais également la crise de l’emploi.
Le travail ne garantit plus forcément un accès au logement ni une insertion sociale.
D’un côté, le monde de l’emploi se fragilise et de l’autre, le monde du logement, en termes d’offres, se rigidifie.
Les personnes en demande sont devenues trop nombreuses pour être logées dans le parc social, pas assez développé, et elles ne peuvent pas se loger dans le privé manque de moyens.
Faute de débouchés vers une offre de loyers peu onéreux destinés à un public aux revenus précaires, c’est tout un système qui risque d’enfermer durablement dans des situations d’urgence et de précarité ces travailleurs en mal de logements.
Si le travail n’est plus la clé d’entrée d’un logement sûr et durable, la réflexion qui s’impose est en outre d’espérer que l’offre des logements sociaux va s’accroître.