« Derrière les problèmes d’emploi et d’insertion apparaissent les bouleversements profonds dans le rapport entre les jeunes et la société. Nous ne prenons pas assez conscience de la globalité du phénomène et nous le rapportons trop exclusivement au problème de l’emploi ou à la spécificité d’une culture propre aux jeunes. L’accès à l’emploi ne semble plus fonctionner comme le mode d’accès à l’âge adulte. Ce n’est plus le rite d’initiation qu’il était autrefois : le fait que les jeunes se trouvent devant un avenir aussi incertain est relativement nouveau. S’il reste de l’espoir et du désir, la notion de projet n’a guère de sens dans un monde sans emploi. Dès lors, les jeunes disposent de moins de références pour se construire une identité tant individuelle que collective. » Jean-Baptiste de Foucault, commissaire au plan, 1993.
Depuis 1980, la France est entrée dans une période difficile dite « de crise ». De grandes mutations touchent notre société et essentiellement les jeunes générations : chômage massif et précarisation des emplois.
Les jeunes ont de plus en plus de mal à s’insérer dans la vie active et leur parcours d’insertion est souvent tumultueux.
Les difficultés d’insertion professionnelle des jeunes de 18 à 25 ans sont les conséquences d’une société en mutation avec de nouvelles formes de travail, de pauvreté qui touchent une large partie de la population.
Le 6 juillet 2007, les actualités sociales hebdomadaires publiés qu’au 1er juillet il y avait 1 987 200 chômeurs dont 21% avaient moins de 25 ans. Même si l’on constate une légère baisse (22,3% au printemps 2005), le nombre de jeunes chômeurs restent toujours élevés.
Malgré tous les dispositifs d’insertion mis en place depuis les années 80, on constate que le chômage des jeunes ne recule pas et que les freins liés à leur insertion professionnelle sont toujours présents.
Le chantier d’insertion est un dispositif spécifique à l’insertion professionnelle alliant expérience professionnelle, formation et accompagnement. Il permettrait aux jeunes Romorantinais en difficultés de s’inscrire dans un parcours d’insertion.
Compte tenu des diverses problématiques que rencontrent les jeunes, il est, à mon avis, nécessaire d’avoir des travailleurs sociaux au sein des chantiers d’insertion, comme une conseillère en économie sociale et familiale.