Productivité, efficience, rentabilité à court terme sont les maîtres-mots aujourd’hui et donnent
le ton. Alors que la médecine se veut de plus en plus performante par ses outils, ses méthodes,
ceux-ci nécessitent néanmoins des financements élevés qui coïncident difficilement avec les
budgets accordés aux institutions. Les moyens humains sont eux aussi soumis à cette logique,
avec des médecins qui consacrent de moins en moins de temps à leurs patients, du personnel
hospitalier qui en plus de manquer, n’est pas remplacé, avec néanmoins la consigne de faire
vite et bien. On voit dans certains établissements des AMP1 remplir des « check-lists» visant
à contrôler le rendement des soins corporels et autres auprès des usagers.
Pour conclure sur cette l’articulation que j’ai tenté de faire, entre les outils des spécialistes des
soins corporels et ceux de l’éducateur, eux-mêmes en lien avec ceux du psychologue, c’est
sur l’aspect de transversalité de ces approches que je m’apprête à conclure. C’était d’abord
avec étonnement que j’aperçu, dans l’ouvrage de Séverine Rézette le titre de « démarche
éducative infirmière ». Dans cette partie, elle y développe le propos suivant : « C’est donc un
pan du travail infirmier qu’il est important d’aborder, d’autant plus que ce cadre nécessite
pour l’infirmier de vérifier et d’analyser les rapports du sujet à son corps, de le
responsabiliser afin de voir s’il pourra suivre correctement les protocoles mis en place pour
lui -(elle parle peu avant de ce protocole dans le cadre d’un retour du patient à son domicile
après des soins en ambulatoire) – et d’adapter ces derniers aux possibilités du patient. ».